mardi 24 octobre 2017

The rain, tome 1 de Virginia Bergin


Ruby, 15 ans ; mène une vie d’adolescente tout à fait normale ; ses principales préoccupations ses amis, son téléphone. Elle est en pleine phase de rébellion avec Simon son beau-père et sa mère.
C’est un jour férié ensoleillé en Angleterre là où Ruby vit, elle passe la journée avec ses amis jusqu’à ce que sa vie change à tout jamais.
Une pluie mortelle s’abat cette nuit-là, dès que vous êtes touché, même par une seule goutte, la pluie vous ronge la peau, pénètre le sang et vous tue en quelques heures.
Ruby et ses amis sont réunis à l’intérieur quand l’un d’eux commet une erreur, Ruby décide alors de rentrer chez elle auprès de sa famille.
Je choisis volontairement de m’arrêter là pour ce qui est du pitch.
Je n’ai pas envie de vous spolier.

Virginia Bergin choisit de raconter son roman post-apocalyptique par la voix de Ruby qui explique l’avant et surtout ; l’après.
Le danger ? Je pense que le titre vous l’indique : la pluie. Comment une simple goutte d’eau peut-elle s’avérer mortelle ?
L’eau du robinet est, elle aussi, contaminée. Comment survivre sans eau ? 
Imaginez de combien on est tributaire de l’eau sur une journée.
Maintenant, imaginez que les jours passent et que le monde est en plein chaos, la pluie mortelle continue à s’abattre.
Il va falloir faire des choix, réfléchir et même parfois se montrer égoïste pour sauver sa propre vie.

Ruby réagit, à mon sens, comme toute ado de 15 ans réagirait. C’est un personnage que j’ai adoré, car l’auteure la rend très « vivante ». On s’y attache très vite grâce à sa manière de raconter ce qu’il lui arrive ; grâce à ses touches d’humour, mais aussi par ses peurs et des angoisses. La psychologie du personnage est très forte. On lit ses peurs, ses doutes, sa tristesse, ses remises en question, mais surtout on survit. Elle a un but, elle veut l’atteindre.
Si elle garde une grande part d’insouciance et prend, parfois, des décisions irréfléchies, elle veut survivre
4 possibilités s’offrent à elle, elle en choisira une :

Je m’appelle Ruby Morris, et voici mon histoire.
Si vous la lisez, vous avez énormément de chance
D’être encore en vie.
Question : quand faut-il abandonner tout espoir ?
a) Maintenant. Immédiatement. On est foutus.
b) Dans deux semaines, environ.
c) Jamais
D) J’imagine qu’il pourrait y avoir un d), mais s’il existe, je ne l’ai pas encore trouvé…

On avance au fur et à mesure dans ses déambulations, les rencontres qu’elle fait, bonnes ou mauvaises, on marche avec elle de quartier en quartier, elle doit se ravitailler, quitte à voler chez les voisins décédés ou partis.
C’est un roman très cinématographique et pour cause, Ruby nous écrit comme si c’était un scénario destiné à une production hollywoodienne.

On est complètement immergé dans la lecture, si l’on peut lever les yeux au ciel par exemple quand elle dévalise un rayon maquillage ou magasin de luxe, n’oubliez pas que Ruby a 15 ans et j’ai vu dans ces passages un moyen d’oublier que la mort. Sa mort peut survenir n’importe quand, il suffit d’une minuscule erreur.
Réagiriez-vous autrement ? Je ne pense pas. D’ailleurs, les adultes du roman sont eux-mêmes pris de folie.
L’auteure reste cohérente tout au long du livre, Ruby a son caractère, souvent explosif, mais elle a aussi un cœur d’or.
Certains passages font froid dans le dos ; quand il commence à pleuvoir ; ou, les pertes que notre héroïne va subir. Quand elle déambule et doit passer au-dessus des corps, surmonter son dégoût et arrêter de compter les morts qui bordent sa route.
L’oppression augmente encore quand l’électricité est coupée.

Un véritable page turner, oui, un roman jeunesse, mais très bien construit que cela soit dans les descriptions des décors, dans la narration, dans le suspens constant, les représentations des corps et ce que la pluie provoque chez les humains, les réactions des différents protagonistes même si au final ils sont peu nombreux.

La couverture est très juste montrant cette jeune fille seule sur une route au milieu de nulle part.

Il y a une petite réflexion sur l’écologie, mais qui n’est pas du tout centrale au roman, tout comme une critique du gouvernement qui ne réagit pas assez vite, car il n’a aucun moyen de sauver tout le monde, les informations sont réduites à l’essentiel comme certaines périodes de l’histoire que nous avons connues.

Pour moi ; une très belle réussite que ce tome 1, alors je le répète c’est un roman post -apocalyptique jeunesse donc oui vous pourriez être déçus non pas par la facilité de la lecture, mais par l’héroïne qui agit et réagit comme une ado lambda de 15 ans. Une jeune fille ordinaire, avec ses faiblesses, ses défauts et ses qualités. 

Ruby va devoir s’adapter à cette vie de survie qu’elle ne connaît pas et tout apprendre sur le terrain ; forcément, au fil des pages elle gagne en maturité, comment il pourrait en être autrement alors que sa vie est devenue un film d’horreur ou les morts sont plus nombreux que les vivants.

Attention ; ce n’est pas une dystopie comme j’ai pu le lire, mais un très bon roman post-apocalyptique.
Vivement le tome 2, car laisser Ruby comme cela m’a été extrêmement difficile.


Vous aimerez si : vous avez envie de lire un roman avec une héroïne forte même si elle a ses faiblesses dues à son âge. Si vous avez envie d’avoir peur ;d’être angoissé, oppressé, bouleversé à certains passages. Si vous voulez découvrir une autre vision de l’Angleterre, de Londres et ses quartiers célèbres, du sud du Royaume-Uni.

The rain, tome 1 de Virginia Bergin - Post-apocalyptique jeunesse - 382 pages, 15.90€ - Édition Bayard, en librarie le 20 septembre 2017

1 commentaire:

  1. Super bouquin ! Je l'ai dévorée d'une traite ! Commencer début d'après midi et fini à l'instant. ( Il a fallu 2h de recharge pour ma liseuse entre temps) j'ai aussi eu du mal à laisser notre héroïne et j'espère que le tome 2 sortira assez rapidement !

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