lundi 18 novembre 2013

A l'aube l'espoir se lève aussi de Belva Plain




A l’aube l’espoir se lève aussi
De
Belva Plain
479 pages, 7.60€
Pocket Éditions, 6 février 2012

Peter Crawfield, dix-neuf ans, est atteint d'une mucoviscidose arrivée en phase terminale. Ses parents, Arthur et Margaret, apprennent à l'occasion d'un énième test que cet enfant qu'ils ont tant choyé n'est en fait pas leur fils biologique. Un échange de bébé à la maternité et nombre de vies brisées...
Alors que l'inéluctable survient, et malgré leur chagrin, ils vont tout tenter pour retrouver leur fils naturel, quelque part aux États-Unis ou ailleurs. Quitte à bouleverser totalement la vie d'une autre famille...




D’après la 4eme de couverture, je m’attendais à une enquête bouleversante sur la recherche de l’enfant biologique de Margareth Crawfield et de son mari Arthur, mais j’étais loin du compte.

Comme vous le lisez sur le résumé, après une série de tests supplémentaires pour tenter de sauver leur fils, Peter 18 ans, atteint de mucoviscidose, ils apprennent qu’il n’est pas leur fils biologique. Il y a, sans doute, eu échange de bébés à la maternité. A la mort de Peter, ses parents ne savent pas quelle décision prendre, rechercher leur enfant au risque de briser une autre famille ou en faire le deuil ?

L’auteure ne s’arrête pas à cette seule intrigue ; alors que je pensais suivre Margareth dans ses recherches, quelques pages après le début du livre nous faisons la connaissance de Laura et Bud Rice.
Laura a 2 fils, Tom 18 ans et Timmy 11 ans, atteint lui aussi de mucoviscidose.
Nous lisons ses pensées, ses tourments concernant son mariage et ses fils, elle est, non seulement, inquiète pour son fils malade mais aussi pour Tom qui est devenu partisan de Jim Johnson, un homme qui tente de se faire élire au sénat avec des idées racistes et radicales.
Ensuite, nous faisons un bon dans le passé, un long flashback, nous lisons la vie de Laura de son enfance à aujourd’hui.

Même si j’ai deviné assez vite que les Crawfield et les Rice étaient liés, l’auteure ne l’écrit pas clairement.
Il nous faut attendre la 2eme moitié du livre, la page 205 exactement, pour que la révélation leur soit faite.
Peter était le fils de Laura, Tom est le fils de Margareth.

Je pensais lire alors comment allaient réagir les deux familles mais Belva Plain ne fait pas dans la facilité, plusieurs intrigues entre en jeux, un véritable imbroglio !

Il y a cette élection entre Jim Johnson et Ralph Mackenzie, Ralph Mackenzie qui est l’avocat chargé de révéler aux Rice la terrible nouvelle.
C’était déjà une histoire difficile en soit mais elle se complique encore plus quand on apprend que les Crawfield sont juifs, un fait inacceptable pour Tom et son père. Je ne peux pas vous en dévoiler plus mais, sachez qu’il y a une histoire concernant le ku Klux Klan, l’histoire de la Shoa racontée par le grand-père de Tom, plusieurs histoires d’amours et drames familiaux.

C’est le grand reproche que je fais au livre, j’ai eu l’impression que l’auteure avait écrit pour écrire ; dans le sens où, l’intrigue met longtemps avant de se mettre en place, une fois que nous y sommes l’auteure alourdit encore cette sombre histoire, il y a des ramifications partout, certaines sont vraiment exagérées.

Cela aurait pu être un beau livre, il ne m’a pas convaincu, même le dénouement final m’a semblé tiré par les cheveux, sans vous en dire trop c’est un véritable happy end à l’américaine.

Je n’ai pas trouvé de fluidité dans le roman, sans doute à cause des multiples intervenants et retournements de situations, j’ai lu toutes les pages mais le milieu du livre m’a vraiment semblé très long.

Comme vous l’aurez compris je n’ai pas été convaincue par ce livre, j’ai l’impression d’avoir été dupée par la 4eme de couverture car, le sujet central du livre est plus Laura, l’environnement politique et raciste du sud des États-Unis, que l’échange des bébés. J’ai, d’ailleurs, été plus passionnée par l’histoire et le passé de Laura que par le reste du livre.
Le sujet sur la mucoviscidose est survolé, on n’apprend que peu de chose sur cette terrible maladie.

Un roman en montagne à russe, des jolis passages puis des pages et des pages qui, pour ma part, ne servent ni à l’intrigue ni au lecteur.
Je ne peux pas dire que je n’ai pas été émue par certaines révélations mais je trouve que Belva plain a voulu en faire trop, j’ai déjà lu de belle fresques familiales où plusieurs intrigues se mêlaient mais, ici, je n’ai pas été emportée ni passionnée, tout ce que je voulais savoir c’est si les Crawfield allaient retrouver leur fils.
Aucun des faits n’est traité en profondeur malgré le nombre de pages, les descriptions n’ont pas réussi à me faire apprécier les personnages hormis l’héroïne, sans doute parce que de nombreuses lignes lui sont consacrées.

Un livre qui pourrait devenir un téléfilm américain de l’après-midi si vous voyez ce que je veux dire.

Pas un mauvais livre mais pas non plus un livre que je conseillerais sauf si vous êtes friand de ce genre de fresque américaine destinée à faire pleurer dans les chaumières.



1 commentaire:

Un petit commentaire fait toujours plaisir ♥ Merci 😊

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...