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mardi 1 mai 2018

Avis : Baby Doll : s'enfuir n'était que le début de Hollie Overton



Me revoici mon cher lecteur, aujourd’hui avec un roman psychologique, un roman qui alterne les voix de plusieurs protagonistes : Lily, Rick, Ève et Abby. 
Un procédé qui va te permettre de comprendre comment chacun d’eux va vivre le drame, mais surtout l’après-drame, car c’est bien de cela qu’il s’agit, comment la, les victimes vont réagir au traumatisme, ce que le coupable ressent. 
Ce sont plusieurs familles qui ont été brisées. 
Chacun des protagonistes gère le choc différemment. 

Lily, comme chaque dimanche, attend d’entendre le verrou de la pièce où elle enfermée avec sa fille de 6 ans, Sky. 
Cette fois, pas de bruit ; rien que le silence. Lily va tenter le tout pour le tout avec la peur au ventre ; s’il s’agissait d’un piège ? 
Après 8 ans de captivité, elle parvient à fuir sa geôle, elle rejoint sa famille qui habite à seulement 9 km de là où elle était retenue captive, mais ça, personne ne pouvait le savoir. 
Lily et Sky arrivent sur le perron de la maison familiale, c’est sa mère, Ève qui lui ouvre, sa sœur jumelle Abby arrivera quelques instants après. 

L’autrice te montre intelligemment comment la fuite de Lily n’est que le début d’un long chemin. 
Elle qui aimait tant courir devra faire de patience pour arriver en bout de piste. 
S'enfuir oui, mais la reconstruction est difficile, longue, pleine d'embûches. 

Tu alternes donc comme je te le disais les voix de 4 protagonistes. 
Lily, la jeune fille enlevée ; devenue mère depuis, elle a subi durant 8 années les viols, la violence mentale, les coups et la torture, Abby sa sœur jumelle qui ne s’est jamais remise de la disparition de sa sœur, Abby qui s’autodétruit à petit feu repoussant tout amour. 
Ève, qui elle, aussi a bien changé depuis, elle noie son chagrin dans l’alcool, essaie d’oublier dans les bras d’hommes inconnus et enfin Rick le responsable de l’enlèvement et de tous les sévices qu’il a fait subir à Lily, c’est aussi le père de Sky si tu en doutes. 
L’alternance des points de vue te permet de comprendre comment chacun d’eux réagit au retour de Lily. 

8 ans ont passé, 8 années à rattraper, tant de choses ont changé. C’est une jeune fille qui a été enlevée ; c’est une femme et une maman qui revient. 
Le traumatisme de Lily est relativement bien décrit, elle a toujours peur qu’il revienne se venger d’avoir désobéi, elle a été dressée, c’est horrible, mais c’est le mot, et toi aussi tu te demandes s’il ne va pas y arriver. 
Psychopathe, pervers narcissique et très intelligent, manipulateur Rick a plus d’un tour dans son sac.
La personne, qui est pour moi, la plus dérangée c’est Abby, je n’ai pas toujours compris ses réactions vis-à-vis de sa grossesse ou de Wes le père de son enfant. 
Une personnalité qui est très borderline. 
Ève, je ne sais trop quoi te dire, si ce n’est que c’est une mère qui cherche à réunir sa famille, à ce que chacun se reconstruit. 

L’écriture est fluide et tu ne ressens aucun temps mort avec ce changement de narrateur pour autant, au final je suis déçue. 
Je m’attendais à un tout autre rebondissement, je m’attendais à ressentir plus de malaise, à douter plus des personnalités or je n’ai ressenti rien de tout cela ou du moins pas assez constamment. 
Rick, oui je m’attendais à ce que l’autrice nous fasse un revirement de situation, vraiment, je m’attendais à une fin tout autre donc côté doute global on peut dire que c’est plutôt réussi puisque je pensais lire autre chose. 
Finalement, le roman est assez pauvre en psychologie, beaucoup d’éléments pas vraiment utiles viennent parasiter le roman, on ne peut pas dire que l’ambiance soit glauque, fragile oui, les personnages ne savent plus comment interagir entre eux. 
Tu lis les personnages face à leur quotidien, les rendez-vous à la clinique, chez le psychiatre, l’emballement médiatique, la crainte de perdre à nouveau de vue sa famille, la victime principale qui tente de se reconstruire, Abby et sa mère qui se sentent coupables de ce jour fatidique il y a de cela 8 ans, les détails de la séquestration que Lily doit raconter au FBI et au procureur. Sky la petite qui n’a jamais vu la lumière du jour ni d’autres personnes que sa mère ou Rick. 
Un papa qu’elle aime. C’est dur pour cette gamine, elle ne comprend pas ce qu’il se passe.
Voilà, je ne peux pas t’en dire plus. Il n’y a pas de climat malsain, le postulat de départ n’est pas mauvais, mais aurait pu être vraiment mieux traité. 

Ce n’est pas une déception totale, je lui ai, quand même, mis 3,5 sur 5, car j’ai été prise dans le roman dès le début avec ce premier chapitre qui là pour le coup m’a fait battre le cœur et m’a entrainée directement dans ma lecture sans que je puisse arrêter. Je voulais savoir ce qu’il allait advenir des 4 personnages, mais comme je le disais je m’attendais à un twist vers la fin qui m’aurait coupé le souffle, mais non. 

La gémellité est bien abordée à mon sens ; toute la difficulté que Lily et Abby ont éprouvée durant leur séparation, ce lien à la fois fort et fragile au retour de Lily. 
Je ne suis pas déçue de l’avoir lu, mais il y a de bien meilleurs romans psychologiques
À toi de voir si tu as envie de lire l’inverse de ce que l’on a le plus souvent dans ce genre de roman : la disparition d’un enfant, ici tu lis contraire ; tu lis l’après, le retour et toutes les difficultés qui vont avec, la famille éclatée, la famille de Rick qui ne se doute de rien, il a un double voire une triple personnalité. 
Tous ont besoin d’aide psychologique ; tous sont détruits. 


Finalement, je conclurais en te disant que je n’ai pas ressenti de connexions avec un seul des personnages, peut-être parce que j’ai déjà lu beaucoup de thriller psychologique et que du coup mon degré d’exigence est plus haut. Il plaira, je pense, mais pas à de gros lecteurs comme moi de thriller/roman psychologique. 



Baby Doll : s'enfuir n'était que le début de Hollie Overton - Suspens psychologique - 368 pages-21, 90€- Edition Fayard / Mazarine, en librairie le 2 mai 2018
lundi 16 avril 2018

A la lumière du petit matin de Agnès Martin-Lugand


Mon cher lecteur, voilà une autrice dont tu trouveras sur ce blog ; chacun de ses précédents romans, c’est un livre que j’attends chaque année avec impatience pourtant, à chaque fois, la crainte est là. Vais-je une fois de plus aimer son roman ? 
Aussitôt reçu, aussitôt lu, mon verdict ? Sans être un coup de cœur, c’est une lecture que j’ai adorée. Une fois de plus, Agnès Martin-Lugand m’a embarqué loin de mon canapé cette fois entre Paris et le Sud.

Hortense est danseuse professionnelle, elle tient à Paris avec ses amis Sandro et Bertille, une école de danse. 
C’est une femme d’apparence forte que tu vas rencontrer, mais pleine de fêlures. 
Il y a d’abord le décès de ses parents survenu il y a 4 ans dont elle ne s’est toujours pas remise et ensuite il y a Aymeric. Aymeric est marié, malgré tout elle ne peut lui résister. 
Une relation passionnée qu’ils entretiennent depuis quelques années. 
Lors d’une bête chute, Hortense va se fouler la cheville, son outil de travail, impossible de danser ni de donner cours, en tout cas pour plusieurs semaines. 
Désemparée, triste, au bout du rouleau, elle décide d’entamer sa convalescence dans la bastide de ses parents. 
Adieu pollution visuelle et auditive ; bonjour silence, soleil. 
Hortense y retrouve son amie d’enfance et son mari, deux piliers dans sa vie, Catie et Mathieu. Pendant ces congés forcés elle va faire le point sur sa vie, que désire-t-elle vraiment ? Est-elle heureuse dans la vie qu’elle mène ? 
À 40 ans, loin de tout, Hortense a le temps de tout remettre en perspective. 
Et si un simple accident pouvait marquer un tournant dans ta vie ? 

Même si je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman j’ai adoré ce personnage que Agnès Martin-Lugand nous dépeint. 
Elle réussit ce tour de force de nous faire aimer la maîtresse, l’autre, celle que l’on juge d’habitude. 
Si elle y réussit c’est aussi par la lucidité et l’éducation d’Hortense, elle refuse de briser une famille, elle attend Aymeric, mais ne s’impose jamais. 
Elle respecte son épouse et ses enfants même si c’est difficile à comprendre. 
Qui sommes-nous de toute façon pour juger d’un amour ?
J’ai aimé son questionnement, son cheminement ; elle n’a pas peur de sauter dans le vide, de tout reprendre à zéro. 
Sa blessure va lui faire ouvrir les yeux, les œillères tombent et ce qu’elle aperçoit d’elle ne lui plaît guère, elle va comprendre les réticences de ses amis, admettre surtout qu’elle ne va pas bien, qu’elle doit avancer seule, prendre ses propres décisions.
Hortense est une femme qui a un cœur énorme et ce besoin d’être aimée et appréciée, elle préfère taire ses envies plutôt que d’aller à la confrontation. 
À la bastide, c’est une tout autre Hortense que tu vas découvrir, tu vas faire connaissance d’une étoile qui rayonne, sa lueur s’était ternie à Paris. Elle va prendre sa vie en main sans chercher à plaire à qui que soit à part à elle.

Tu vas aussi faire la connaissance de ses amis, Bertille et Sandro, Mathieu et Catie. 
Je les ai tous aimés, un peu moins Bertille, pas du tout Aymeric que j’ai trouvé antipathique, en dessous de tout et blessant. 
Un homme que j’ai trouvé détestable, et pas parce qu’il a une maitresse, il est imbu de lui-même ; un homme qui ne veut que la perfection.
Le personnage qui m’a le plus émue c’est Elias
Il va loger dans une des chambres de la bastide par un concours de circonstances, Hortense veut savoir qui est cet homme taciturne, insomniaque et toi aussi tu vas te prendre au jeu.
Petit à petit, ces deux-là vont s’aider sans s’en rendre compte. 
Je ne peux pas t’en dire plus, mais Elias, sa psychologie, ses failles, sa douleur m’ont quasi plus touché que celles d’Hortense.

Un autre protagoniste important du roman c’est Auguste, son mentor. 
On le voit peu dans le livre et pourtant il prend une place importante tout comme les parents de notre héroïne, Agnès Martin-Lugand grâce à ses descriptions te fait voir ce qu’est le véritable amour, ces deux-là se sont aimés toute leur vie, ils ont aimé Hortense, de toute leur force. 
Son papa est un papa comme on révérait d’avoir, tous deux décédés, vont quand même montrer la voie à Hortense. 
Une présence invisible, qu’elle perçoit dans ces lieux qui lui sont chers, une main sur l’olivier, elle sera apaisée, un pas dans le couloir c’est un pas en avant dans sa vie.

L’autrice te montre par son roman que tout le mode a droit à l’erreur ; la première personne à qui il faut pardonner c’est toi, sans ça tu n’avanceras pas. 
Une histoire émouvante, douce, pleine de sincérité, sans fioriture comme l’autrice sait si bien le faire qui trouve directement le chemin de ton cœur et te fait te sentir bien. 
C’est ce que j’ai ressenti après la lecture de chacune de ses histoires : l’apaisement.

C’est un livre sur la reconstruction, sur l’amitié, les vrais amis qui te disent ce que tu refuses de voir, sur les étapes du deuil, sur la dépression, les remords et sur ce qu’est vraiment le bonheur. 


Que j’étais bien à la bastide, je n’avais vraiment pas envie de partir, mais je peux maintenant te dire à la lumière du petit matin, la vie est belle, en tout cas plus belle que la veille. 


A la lumière du petit matin de Agnès Martin-Lugand - roman contemporain - romance - 330 pages, 18.95€ - Édition Miche Lafon, en librairie le 29 mars 2018 

jeudi 12 avril 2018

[Avis] Le ciel est à nous de Luke Allnutt





Quand j’ai reçu l’enveloppe du Cherche Midi et que j’ai lu les posts il dessus je savais que j’allais être touchée quand j’ai ouvert le colis et lu la quatrième de couverture j’ai su que j’allais être émue, je peux te dire que j’ai été complètement anéantie par l’histoire de Rob, mon cœur a explosé oui, mais j’ai aussi accompli un cheminement au côté de notre personnage principal j’ai compris ses mots et ses maux, j’ai souffert avec lui pour mieux accepter l’inacceptable.
 Si le sujet est dur, l’auteur Luke Allnutt donne à son roman une véritable leçon d’humanité, de lucidité à travers Jack, d’espoir et de reconstruction à travers Rob et Anna. 

J’ai complètement adoré ce roman, j’ai vécu chacune des 3 parties intensément, dans mon cœur et mon âme. 
La relation entre Rob et Jack, son fils est criante de vérité, de complicité. 
Un papa qui s’épanouit pleinement dans son rôle. 
Bref mon cher lecteur c’est une lecture qui m’a fait pleurer, qui m’a émue, mais qui est écrite sur un ton ni moralisateur ni larmoyant. 
Oui, le thème, les thèmes sont douloureux, mais il y a ces belles lueurs d’espoir, les rires de Jack, le symbolisme qu’il y a derrière ce titre qui est totalement sublime.
Je crois que tu l’as compris, je suis conquise par ce roman. 
J’ai mis du temps à le « digérer » j’ai pris quelques notes à la fin de ma lecture il y a 3 semaines, hier, dimanche 8 avril, il y avait un magnifique ciel bleu avec de si jolis nuages, en les observant les mots sont venus, je m’excuse d’avance si cela te paraît décousu, je te livre mes impressions, mes émotions comme je les ressens, je t’écris comme je te parlerais si tu étais en face de moi. 

Je n’ai pas trop envie de te donner plus d’information sur le résumé et le pitch du roman comme je le fais d’habitude, il faut entrer dans ce livre en aveugle pour y découvrir toute la lumière qu’il y a entre ces pages, il faut que toi aussi tu sois ébloui par le soleil, que tu sentes le vent ébouriffer tes cheveux, ébranler ton cœur, que tu retrouves la vue comme Jack va trouver le chemin de la rédemption. 
Une route douloureuse et tortueuse, tu vas trébucher avec lui, tomber et te relever péniblement, mais tu seras debout au moment où il le faudra.
Quand tu te sentiras prêt. 
Je ne vais pas mentir, étant maman je me suis fortement identifiée aux ressentis de Rob, j’ai ressenti plus d’empathie pour lui que pour Anna, même si j’ai compris les réactions de l’un et de l’autre et que je n’ai pas cautionné tous les choix de Rob. 
Ce qui se dégage de ces pages en dehors de la lumière et de l’espoir c’est l’amour. 

Tu vas suivre les 3 personnages pendant 3 parties. 
Tu commences le roman avec Rob, il te narre sur un ton cynique, désabusé son point de vue sur la vie en général.
C’est un homme détruit que tu rencontres. 
L’ivresse est sa plus fidèle compagne, la seule chose qu’il lui reste. 
Cette première partie n’est pas très longue, mais en très peu de pages tu vas comprendre toute l’ampleur de la tristesse de Rob, la colère qui le ronge. 
Tu te sens très proche de lui puisqu’il est le narrateur et qu’il écrit tout à la première personne. 
Tu endosses son manteau et son fardeau, avec simplicité et beaucoup de réalisme ; ensuite, Luke Allnutt va te donner la main et sauter avec toi dans le passé. 
Un grand bond en arrière, tu remontes le temps, à partir du moment où Anna et Rob se rencontrent au moment où ils ont fini leurs études. Ils sont jeunes ; Anna a déjà son avenir tout tracé, avec elle, pas de place pour l’imprévu. Il faut tout planifier, organiser. 
Rob, lui, c’est tout le contraire, il a un projet, il est informaticien et veut réussir à vendre un programme. 
Anna croit en lui même si cette peur de l’inconnu est difficile pour elle. 
Puis vient le moment de l’envie de concrétiser leur couple par un enfant. Le chemin pour y arriver sera dur, à ce moment tu prends de plein fouet la détresse de Anna et de ses deux tournesols. 
Arrive l’enfant tant désiré : Jack. 
Tu suis cette famille épanouie ; Rob toujours insouciant, mais un papa extraordinaire, un papa qui passe son temps auprès de son fils. Il travaille de chez lui, c’est donc lui qui prend en charge le quotidien de ce petit bonhomme.
Un lien très fort les unit. 
Anna est aussi une excellente maman, une maman qui ressentira assez vite dans sa chair que quelque chose ne va pas. C’est l’instinct maternel qui parle. 

5 ans de bonheur et les voilà tous les 3 aspirés par cette spirale infernale, un ouragan terrible, dévastateur. Ils vont résister tant bien que mal, se serrer les coudes, mais la douleur ne s’exprime pas de la même façon chez l’un et l’autre, cet homme et cette femme qui pouvaient discuter des heures ne se parlent plus, ils ont des opinions différentes, chacun d’eux s’enferme dans leur souffrance et ne laissent pas y pénétrer l’autre. 
J’ai, à la fois compris les choix de Rob, et en même temps je sais que j’aurais réagi comme Anna si mon mari avait fait cela ; pour autant, je ne condamne pas Rob, quand on aime on est prêt à tout, on s’accroche au moindre espoir. 

Enfin, pendant la dernière partie, tu retrouves Rob seul. Je ne vais pas t’en dire plus si ce n’est que l’inquiétude, l’angoisse, la douleur que tu lis dans la seconde partie sont aussi présentes dans la dernière, mais de manière totalement différente. 
Je pense que c’est ce dont Rob avait besoin. 
Parfois, il faut se retrouver totalement à terre pour pouvoir vraiment se tenir droit à nouveau. 
Comme je me suis attachée à ce personnage d’autant plus que tout est raconté de son point de vue. 

Je te l’ai déjà dit, mais, ce titre !! 
Quand, presque à la fin du récit, tu comprends la signification, les larmes ont à nouveau coulé, cette fois, pas des larmes de tristesse, des larmes d’émotion. 
Luke Allnutt te livre un récit poignant avec des personnages très réalistes. 

La psychologie de Rob, Anna et Jack est superbement écrite, surtout celle de Rob, le personnage principal du roman. 
J’ai aimé les réflexions de l’auteur sur les dérives de réseaux sociaux et du danger d’internet. 
Tu ne sais pas à qui tu t’adresses derrière un écran, tout le monde peut s’inventer une vie, tout le monde n’est pas bienveillant surtout quand on est aveuglé par la douleur, tu deviens alors une proie facile pour ces prédateurs. 
L’auteur aborde d’autres thèmes, mais que je te laisse découvrir par toi-même. Tous sont importants et beaux, traités d'une manière douce mais forte.

Ce n’est pas la premier livre que je lis sur le sujet, mais c’est le premier qui aborde un point de vue différent. Celui de l’avant, et de l’après, celui de l’annonce, de la perte de repère, celui où entendre rire t’es devenu insupportable, celui de la culpabilité et du deuil, celui de la reconstruction. 

Un très très beau roman poignant que je ne peux que te conseiller, oui c’est triste, je ne vais pas dire le contraire, mais ce n’est pas larmoyant, le message que fait passer l’auteur est celui de l’espoir, du pardon. 
Oui, tu ressens toutes les émotions pleinement, mais l’auteur ne tombe à aucun moment dans la surenchère de détail. 
Son regard se porte sur les réactions des uns et des autres, amis ; famille ; mais surtout Anna, Rob et Jack. Comment chacun réagit, comprend et assume.

Jack ta passion de la photo m’a fait sourire plus d’une fois, je regarde le ciel et je me dis que tout ira bien pour toi et ton papa maintenant, continue à prendre des photos de là où tu es, fais-nous entendre tes rires, les oiseaux se chargeront de transmettre tes messages.
Je te laisse Rob, je sais que tu es sur le bon chemin cette fois. 



Le ciel est à nous de Luke Allnutt - traduction de Anne-Sophie Bigot - roman contemporain - 448 pages, 21€ - Édition Le Cherche Midi, en librairie le 15 mars 2018
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