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mercredi 25 avril 2018

Il est grand temps de rallumer les étoiles de Virginie Grimaldi

– Alors tu es prêt ? 
- Prêt pour quoi ? me demandes-tu.
– Pour grimper à bord du bus, celui qui rallume les étoile.
– Un bus qui rallume les étoiles ?
– Oui, mon cher lecteur, c’est Virginie Grimaldi qui m’a fait faire ce voyage la première alors comme je l’ai tant vénéré ce moment (de lecture) je t’emmène moi aussi à la découverte du nouveau roman de l’autrice. 
Je t’embarque dans le road trip de la vie. 

Chère Virginie, si tu me lis, je suis à la fois la lectrice timide, la lectrice fidèle, celle aussi qui cite des passages à mon mari, celle à qui tu offres tant de réconfort, celle qui a cité les blagues de Julien à ses enfants au souper, celle qui rit de tes délires sur Instagram, celle qui pleure et qui rit aussi, autant des deux, oui oui. 
Te lire, c’est chaque fois un moment de réconfort, une bulle de bonheur alors oui ce voyage à tes côtés il est magnifique, merci d’avoir croisé au hasard mon chemin et de m’y avoir fait grimper à tes côtés. 
Te quitter c’est difficile à chaque fois, je suis nostalgique, mais je sais que l’année prochaine je serai là à l’arrêt prête pour faire un nouveau bout de route avec toi. 

À nous, mon cher lecteur, en route pour rallumer les étoiles. 
Viens la route est magnifique
 J’ai attrapé un coup d’amour... ❤️

Anna 37 ans enchaîne les heures de service au restaurant et le repassage pour les voisins tout en élevant ses deux filles ados de 12 et 17 ans. 
Sa vie n’est qu’une succession de mauvaises nouvelles
Chloé son aînée brosse les courts, où elle se perd un peu, se cherche, elle veut arrêter le lycée, elle va peut-être partir en Australie, elle en rêve.
Lily se fait harceler au collège, elle est différente des autres et elle, Anna, elle fait l’autruche devant les dettes qui s’accumulent, toutes ces fins de mois difficiles, la goutte d’eau fait déborder le vase déjà bien plein quand elle perd son travail. 
Sur une suggestion de sa grand-mère, elle décide de partir en voyage avec ses deux filles voir les aurores boréales à bord d’un camping-car pour ressouder les liens distendus entre elles. 
Elles ont beau habiter ensemble, elles ne font plus que se croiser. 
Le dialogue est rompu.

Tu vas alterner les voix des 3 personnages principaux. 

Lily qui se confie à son journal Marcel, Chloé qui écrit sur son blog « les chroniques de Chloé » et Anna qui pense, pense et réfléchit en t’expliquant son passé et son présent. 
Elle se confie à toi, ses confessions, ses doutes et ses angoisses tu vas te les prendre en plein cœur. 
Tout comme ceux de ses filles
Sur la route elle croise Julien avec son fils Noé, lui aussi voyage en camping, car en compagnie d’un groupe. 
Il y a Marine et Greg, un couple de jeunes mariés ; Françoise et François son mari et leurs enfants, Louise et Louis, 
Et enfin Edgar et Diego, tous deux âgés et veufs.
Tous entreprennent ce voyage pour des raisons différentes que je ne vais pas te raconter. 

Tu ne crois tout de même pas que je vais t’expliquer le voyage en avance ? 
Elle serait où la surprise de la découverte ? Il faut que toi aussi tu t’émerveilles au tournant de la route, en tournant les pages. 
Attention, les bons moments passent trop vite. 

Virginie va autant te faire rire, parfois juste sourire, parfois (très souvent) éclater de rire et puis comme à son habitude elle va te mettre des uppercuts au moment où tu t’y attends le moins. 
Elle réussit à chaque fois à ce que je pose un regard sur ma vie, peut-être parce que nous avons le même âge, mais je me retrouve tellement dans les questionnements de ses personnages. 
Elle aborde, comme je te le disais, des thèmes forts tout en gardant tout au long du roman beaucoup d’humour, la petite Lily m’a fait mourir de rire avec son langage, j’ai adoré l’homme aux chemises de bûcheron qui chuchote aux oreilles des camping-cars, j’ai été attendrie, j’ai écouté avec beaucoup de bienveillance et de respect mémé, Edgar et Diego.

Le fil conducteur du roman est ce road trip entamé pour qu’Anna rétablisse la communication avec ses filles, qu’elle aime par-dessus tout, étant maman je me suis sentie très proche d’elle. 
Ses attaques de paniques, ses angoisses, son espièglerie, sa force et ses faiblesses font d’elle un personnage inoubliable. 
Une femme forte, pas brisée du tout au contraire de ce qu’elle pense. 
Chloé et Lily vont aussi beaucoup découvrir sur elles au cours de ces deux mois, sur elles et sur leur maman qui, finalement, elles ne la connaissent pas si bien que ça. 

Je me suis sentie aussi très proche de Chloé encore plus que d’Anna pour son hypersensibilité, son besoin d’être aimée, son empathie, son mal-être. Petit bout de femme de 17 ans qui m’a fortement touchée dans toute sa pudeur et sa sensibilité. 
Une jeune fille lumineuse quand elle baisse la garde. 
Je ne t’oublierai pas de sitôt. 
Je voudrais avoir lu ce roman à mes 15 ans, mais du haut de mes 2 x 20 + 1 (bientôt) tu m’as donné une sacrée claque.

Lily, la comique, elle prend tout au second degré, elle te fait des jeux de mots, mélange des proverbes et des citations, différente ouï, mais tellement attachante, elle est en colère contre leur père Mathias, même si elle ne montre, ni ne dit pas qu’elle est touchée par cette séparation. 
Mathias habite Marseille, il téléphone souvent à ses filles, mais elles ne le voient que peu. 
Lily apporte beaucoup de légèreté au récit, elle est, elle aussi attachante, mais comme le sont chacun des protagonistes que tu vas rencontrer. 
Pas un ne m’a déçu, tous apportent quelque chose au roman. 

Comme je te le disais de nombreux sujets sont abordés au cours de la lecture, certains plus graves que je vais taire et que tu découvriras comme moi au fur et à mesure des pages et des kilomètres. 
Tu liras entre autres les difficultés du deuil, du divorce, de l’autisme, de l’argent quand il y en a trop ou qu’il n’y en pas assez, celui-là décidément il ne fait pas le bonheur, du droit à la différence, le mariage, la façon de voir la vie à différents âges (à l’adolescence, quand tu es adulte et plus âgé à la façon de mémé la grand-mère de Anna et de Diego), de la difficulté d’être mère ou père. 

Elle te fait surtout comprendre que ce que tu penses dramatique au moment où une tuile te tombe dessus, plus tard tu te rendras compte que finalement ce n’était pas si grave que ça. Elle te montre le chemin du soleil après la pluie. 

"Qu'il y aura toujours quelqu'un qui te critiquera, et que ça ne veut pas dire que ce n'est pas bien."

"Tout au long de notre vie, on juge ce qui nous arrive, on se réjouit, on se lamente. Pourtant on ne saura qu'au dernier moment s'il y avait lieu de se réjouir ou de se lamenter. Rien n'est figé, tout évolue. Ne sois pas triste aujourd'hui, car ce qui t'arrive est peur-être un grand bonheur."

C’est le grand chemin de la vie que tu accomplis à bord de ce camping-car et de ceux qui les accompagne, de l’amour, celui avec un grand A, celui qui fait mal celui qui te met des papillons dans ventre, celui qui part avec perte et fracas, l’amour maternel et paternel, tout cela écrit avec poésie, légèreté, humour et les sublimes descriptions des lieux que Anna et ses filles vont découvrir. 

(Je suis prête, ma valise est faite, je suis prête moi aussi à découvrir tous ces pays du Nord, c’est un de mes rêves en plus, je suis plus attirée par les pays du Nord que par ceux du Sud.)

Virginie Grimaldi signe une fois de plus un splendide roman, la famille au centre de son livre, la famille avec ses joies et ses peines, les souvenirs que l’on se forge, les moments heureux et ceux plus durs où l’on se serre les coudes, les doutes que l’on traverse. 

Les personnages ont tous une psychologie fine, aiguë, pointue, je te l’ai dit je me suis sentie à la fois très très proche de Chloé, je me suis tellement reconnue en elle et à la fois en Anna pour le profond amour qu’elle voue à ses filles. (Je sais que vous me lisez mes trolls, surtout toi ma grande, je t’aime de l’infini à l’au-delà. Ton frère et ta sœur pareils, vos rires et vos sourires, vos coups de gueule et vos disputes tous ces moments je les chéris, papa aussi .) 

Quantité de passage m’ont émue, ce que j’admire chez Virginie Grimaldi c’est sa faculté à te décrire parfaitement les émotions de ses personnages, d’aborder des thèmes durs, je pense surtout à un, sans en faire des tonnes. Tout est mesuré, parfaitement dosé. 
C’est parfois juste effleuré, mais il ne t’en faut pas plus pour que tu comprennes ce que Virginie veut te dire. 
Chaque phrase, chaque mot, est posé au bon moment, au bon instant, on ne va pas dans la surenchère, mais toujours dans la justesse et toujours avec cette sensibilité et profonde délicatesse qui caractérise pour moi, si bien, magique Virginie. 
Virginie Grimaldi c’est la Mary Poppins des sentiments. 

Virginie, je m’adresse une dernière fois à toi, je ne t’ai encore jamais rencontré, mais je sais que tu es une belle personne, une personne lumière comme je les appelle. À chaque fois, j’ai l’impression que tu l’as écrit pour moi ce livre. Alors Merci. 
Je n’ai vraiment pas envie de quitter les personnages ni de fermer ton livre, je le laisse entre les mains de d’autres lecteurs qui, je le sais, l’aimeront autant que moi. 

(J’ai attrapé un coup d’amour un coup de) je t’aime

Des citations du livres rien que pour toi mon cher lecteur, lis comme c'est beau et criant de vérité !

"Rire est la meilleure doublure des larmes."

"Les filles se sont endormies tôt, je n'y arrive pas. Je pense à Marine, Greg, à ces personnes que l'on rencontre et qui ont plus d'impact sur notre vie que celles qui la partagent. Je pense à ces chemins qui se croisent et se décroisent."

"Peut-être que les hommes sont comme cendrillons, ils se transforment après l'amour."

"Certaines personnes aiment les surprises, moi je rêve de ne plus en avoir"

"Tout ce que je ressens est décuplé. Je grouille d'émotions, je fourmille de sentiments. Je pleure souvent. De tristesse, de joie, de rage. Je m'oublie au bénéfice des autres.
J'ai tellement d'empathie, je peux tellement comprendre les autres que j'en suis influençables. Je suis incapable d'avoir un avis tranché. 
Je ne m'aime pas. Mais ce n'est pas grave, tant que les autres m'aiment. 
Je me juge constamment. Avec sévérité.
Mon cerveau n'est jamais au repos, mon imagination est une machine de guerre. (...)Je suis toujours en hypervigileance. (...)Lorsque j'entends parler d'un fait divers, je me mets à la place des victimes. Je vis les scènes comme si j'y étais. 
Je suis lucide. Trop.
mais ça a aussi des bons côtés.
Je suis une bonne amie, qui comprend, qui ne juge pas.
Je me remets facilement en question.
Je suis attentive aux jolies petites choses que l'on croise souvent sans les voir.
Mes joies sont décuplées. Un rayon de soleil, une odeur de lilas, les illuminations de Noël font monter en moi des bouffées de bonheur."  --> c'est moi ça tout à fait, comment as-tu su Virginie ???

"On venait de se faire mettre Ko par la beauté du monde"

"En fait j'ai peur d'avoir peur. J'ai peur de moi."

"Les parents sont des funambules. On marche sur un fil tendu entre le trop et le pas assez, un colis fragile entre les mains."

"Ps : t'as remarqué qu'à une lettre près, autiste, ça fait artiste."

"C'est douloureux ce passage entre l'enfance et l'adolescence, quand les illusions volent en éclats et les rêves se fracassent contre la réalité. Je regrette terre candeur confortable, ce monde épargné où les bobos s'envolent en un dodo. (...) J'avance vers la majorité en semant les petits cailloux d'innocence. Je ne veux pas tous les perdre."


"Plus tard, (...) j'ai songé que nous autres, humains, serions bien emmerdés si on n'était pas doté du rire. On serait obligé de toujours afficher nos vraies émotions."

Voila toutes ces citations me parlent à moi, il y en a bien d'autres mais je ne vais pas te copier tout le roman, à toi de trouver les tiennes, celle qui te parlent à toi. 

A demain avec un nouvel avis :) 




Il est grand temps de rallumer les étoiles de Virginie Grimaldi - roman contemporain - 396 pages, 18,50€ - Édition Fayard, en librairie le 2 mai 



jeudi 12 avril 2018

[Avis] Le ciel est à nous de Luke Allnutt





Quand j’ai reçu l’enveloppe du Cherche Midi et que j’ai lu les posts il dessus je savais que j’allais être touchée quand j’ai ouvert le colis et lu la quatrième de couverture j’ai su que j’allais être émue, je peux te dire que j’ai été complètement anéantie par l’histoire de Rob, mon cœur a explosé oui, mais j’ai aussi accompli un cheminement au côté de notre personnage principal j’ai compris ses mots et ses maux, j’ai souffert avec lui pour mieux accepter l’inacceptable.
 Si le sujet est dur, l’auteur Luke Allnutt donne à son roman une véritable leçon d’humanité, de lucidité à travers Jack, d’espoir et de reconstruction à travers Rob et Anna. 

J’ai complètement adoré ce roman, j’ai vécu chacune des 3 parties intensément, dans mon cœur et mon âme. 
La relation entre Rob et Jack, son fils est criante de vérité, de complicité. 
Un papa qui s’épanouit pleinement dans son rôle. 
Bref mon cher lecteur c’est une lecture qui m’a fait pleurer, qui m’a émue, mais qui est écrite sur un ton ni moralisateur ni larmoyant. 
Oui, le thème, les thèmes sont douloureux, mais il y a ces belles lueurs d’espoir, les rires de Jack, le symbolisme qu’il y a derrière ce titre qui est totalement sublime.
Je crois que tu l’as compris, je suis conquise par ce roman. 
J’ai mis du temps à le « digérer » j’ai pris quelques notes à la fin de ma lecture il y a 3 semaines, hier, dimanche 8 avril, il y avait un magnifique ciel bleu avec de si jolis nuages, en les observant les mots sont venus, je m’excuse d’avance si cela te paraît décousu, je te livre mes impressions, mes émotions comme je les ressens, je t’écris comme je te parlerais si tu étais en face de moi. 

Je n’ai pas trop envie de te donner plus d’information sur le résumé et le pitch du roman comme je le fais d’habitude, il faut entrer dans ce livre en aveugle pour y découvrir toute la lumière qu’il y a entre ces pages, il faut que toi aussi tu sois ébloui par le soleil, que tu sentes le vent ébouriffer tes cheveux, ébranler ton cœur, que tu retrouves la vue comme Jack va trouver le chemin de la rédemption. 
Une route douloureuse et tortueuse, tu vas trébucher avec lui, tomber et te relever péniblement, mais tu seras debout au moment où il le faudra.
Quand tu te sentiras prêt. 
Je ne vais pas mentir, étant maman je me suis fortement identifiée aux ressentis de Rob, j’ai ressenti plus d’empathie pour lui que pour Anna, même si j’ai compris les réactions de l’un et de l’autre et que je n’ai pas cautionné tous les choix de Rob. 
Ce qui se dégage de ces pages en dehors de la lumière et de l’espoir c’est l’amour. 

Tu vas suivre les 3 personnages pendant 3 parties. 
Tu commences le roman avec Rob, il te narre sur un ton cynique, désabusé son point de vue sur la vie en général.
C’est un homme détruit que tu rencontres. 
L’ivresse est sa plus fidèle compagne, la seule chose qu’il lui reste. 
Cette première partie n’est pas très longue, mais en très peu de pages tu vas comprendre toute l’ampleur de la tristesse de Rob, la colère qui le ronge. 
Tu te sens très proche de lui puisqu’il est le narrateur et qu’il écrit tout à la première personne. 
Tu endosses son manteau et son fardeau, avec simplicité et beaucoup de réalisme ; ensuite, Luke Allnutt va te donner la main et sauter avec toi dans le passé. 
Un grand bond en arrière, tu remontes le temps, à partir du moment où Anna et Rob se rencontrent au moment où ils ont fini leurs études. Ils sont jeunes ; Anna a déjà son avenir tout tracé, avec elle, pas de place pour l’imprévu. Il faut tout planifier, organiser. 
Rob, lui, c’est tout le contraire, il a un projet, il est informaticien et veut réussir à vendre un programme. 
Anna croit en lui même si cette peur de l’inconnu est difficile pour elle. 
Puis vient le moment de l’envie de concrétiser leur couple par un enfant. Le chemin pour y arriver sera dur, à ce moment tu prends de plein fouet la détresse de Anna et de ses deux tournesols. 
Arrive l’enfant tant désiré : Jack. 
Tu suis cette famille épanouie ; Rob toujours insouciant, mais un papa extraordinaire, un papa qui passe son temps auprès de son fils. Il travaille de chez lui, c’est donc lui qui prend en charge le quotidien de ce petit bonhomme.
Un lien très fort les unit. 
Anna est aussi une excellente maman, une maman qui ressentira assez vite dans sa chair que quelque chose ne va pas. C’est l’instinct maternel qui parle. 

5 ans de bonheur et les voilà tous les 3 aspirés par cette spirale infernale, un ouragan terrible, dévastateur. Ils vont résister tant bien que mal, se serrer les coudes, mais la douleur ne s’exprime pas de la même façon chez l’un et l’autre, cet homme et cette femme qui pouvaient discuter des heures ne se parlent plus, ils ont des opinions différentes, chacun d’eux s’enferme dans leur souffrance et ne laissent pas y pénétrer l’autre. 
J’ai, à la fois compris les choix de Rob, et en même temps je sais que j’aurais réagi comme Anna si mon mari avait fait cela ; pour autant, je ne condamne pas Rob, quand on aime on est prêt à tout, on s’accroche au moindre espoir. 

Enfin, pendant la dernière partie, tu retrouves Rob seul. Je ne vais pas t’en dire plus si ce n’est que l’inquiétude, l’angoisse, la douleur que tu lis dans la seconde partie sont aussi présentes dans la dernière, mais de manière totalement différente. 
Je pense que c’est ce dont Rob avait besoin. 
Parfois, il faut se retrouver totalement à terre pour pouvoir vraiment se tenir droit à nouveau. 
Comme je me suis attachée à ce personnage d’autant plus que tout est raconté de son point de vue. 

Je te l’ai déjà dit, mais, ce titre !! 
Quand, presque à la fin du récit, tu comprends la signification, les larmes ont à nouveau coulé, cette fois, pas des larmes de tristesse, des larmes d’émotion. 
Luke Allnutt te livre un récit poignant avec des personnages très réalistes. 

La psychologie de Rob, Anna et Jack est superbement écrite, surtout celle de Rob, le personnage principal du roman. 
J’ai aimé les réflexions de l’auteur sur les dérives de réseaux sociaux et du danger d’internet. 
Tu ne sais pas à qui tu t’adresses derrière un écran, tout le monde peut s’inventer une vie, tout le monde n’est pas bienveillant surtout quand on est aveuglé par la douleur, tu deviens alors une proie facile pour ces prédateurs. 
L’auteur aborde d’autres thèmes, mais que je te laisse découvrir par toi-même. Tous sont importants et beaux, traités d'une manière douce mais forte.

Ce n’est pas la premier livre que je lis sur le sujet, mais c’est le premier qui aborde un point de vue différent. Celui de l’avant, et de l’après, celui de l’annonce, de la perte de repère, celui où entendre rire t’es devenu insupportable, celui de la culpabilité et du deuil, celui de la reconstruction. 

Un très très beau roman poignant que je ne peux que te conseiller, oui c’est triste, je ne vais pas dire le contraire, mais ce n’est pas larmoyant, le message que fait passer l’auteur est celui de l’espoir, du pardon. 
Oui, tu ressens toutes les émotions pleinement, mais l’auteur ne tombe à aucun moment dans la surenchère de détail. 
Son regard se porte sur les réactions des uns et des autres, amis ; famille ; mais surtout Anna, Rob et Jack. Comment chacun réagit, comprend et assume.

Jack ta passion de la photo m’a fait sourire plus d’une fois, je regarde le ciel et je me dis que tout ira bien pour toi et ton papa maintenant, continue à prendre des photos de là où tu es, fais-nous entendre tes rires, les oiseaux se chargeront de transmettre tes messages.
Je te laisse Rob, je sais que tu es sur le bon chemin cette fois. 



Le ciel est à nous de Luke Allnutt - traduction de Anne-Sophie Bigot - roman contemporain - 448 pages, 21€ - Édition Le Cherche Midi, en librairie le 15 mars 2018
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