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jeudi 26 avril 2018

Avis : Les héritiers, tome 4 : le prince déchu de Erin Watt ( Elle Kennedy et Jen Frederick)


ATTENTION QUATRIEME TOME RISQUE DE SPOILER !!

Tu as déjà lu mes avis sur la première trilogie, j’espérais vraiment que les autrices allaient développer le personnage de Easton, un des frères Royal que je préfère (avec Gideon qui m’a l’air aussi bien secret, mais lui c’est plus de la curiosité) Easton en tant qu’ami de Ella, un de ses soutiens m’avait bien plu, on voyait qu’il était torturé et j’avais vraiment hâte que ce personnage soit développé. Je n’ai pas regardé les résumés des prochains tomes, je ne savais donc pas quelle orientation allaient prendre les autrices. Je suis comblée puisque cet opus, et sûrement le prochain, porte sur ce personnage. 

L’année scolaire commence et avec la rentrée Easton est à nouveau en chasse, je ne peux pas le dire autrement, il saute sur tout ce qui bouge. 
Cette fois, c’est sa prof de math qu’il a en vue ; une élève les surprend, une fille de Astor que Easton ne connaît pas bizarre, encore plus étrange cette fille ne réagit pas du tout à son charme. 
Easton décide alors de considérer Hartley comme un défi, impossible qu’une fille résiste à son charme légendaire. 
Easton n’est pas au bout de ses peines, car Hartley est bien décidée à le tenir éloigné d’elle. Tout ce qu’elle accepte c’est une amitié avec des règles strictes. 
Une fille qui ose lui dire ses quatre vérités et qui ne s’abaisse pas comme tous les autres parce que son nom est connu ne peut que susciter des questions chez lui. 

Reed est parti à la fac, les jumeaux sont toujours avec Lauren, Gideon l’aîné ne revient que peu à la maison. 
Easton se sent seul étrangement dans cette grande famille, le fils du milieu. 
On avait déjà lu beaucoup de ses addictions dans les opus précédents, mais cette fois on comprend que sa plus grosse addiction c’est l’alcool. 
Dès qu’il est seul, dès qu’il doit s’ouvrir un peu aux autres, il boit. 
Tu seras d’accord avec moi, c’est lâche, je ne vais pas le nier, il m’a de nombreuses fois agacée au court du récit, malgré tout, je peux arriver à le comprendre. 
Je ne cautionne pas toutes ses bêtises et les gens qu’il entraîne dans sa spirale de destruction, mais j’ai perçu sa détresse, ses profondes meurtrissures. 
Pas de doute, cette famille est dysfonctionnelle, mais je crois que c’est Easton qui est le plus en danger. Il s’autodétruit. 
Il ne s’aime pas, il ne le dit pas, les autrices non plus, mais tout cela, tu le ressens. 
C’est un ado qui refuse de grandir, il n’a toujours pas accepté la mort de sa mère, il s’en sent toujours responsable et maintenant en plus il y a Steve.
Easton ne se remet pas de ce qu’il s’est passé dans l’opus précédent. 
L’homme qu’il a toujours mis sur un pied d’estale, celui à qui il voulait ressembler à chuté violemment dans l’estime de toute la famille, mais c’est Easton qui est le plus meurtri même s’il est toujours Easton le blagueur, Easton le dragueur, sous cette image qu’il donne de lui se cache de nombreux remords, regrets, doutes, peurs et ce refus de devenir adulte. Quand on voit les adultes qui l’ont entouré, on le comprend aisément.

Tu vas retrouver les personnages des opus précédents, l’intrigue du troisième tome se poursuit, le nouveau personnage qui a un rôle majeur dans celui-ci c’est Hartley. 
Hartley est une jeune fille attachante qui va te pousser à vouloir tourner et tourner les pages pour comprendre quel est son secret. 
Pourquoi a-t-elle été en pension 3 ans ? Pourquoi est-elle venue à Astor ? C’est un personnage très mystérieux et en même temps attachant. 
Bon, je ne l’aime pas autant (pour le moment) que Ella et Val, attendons de voir la suite. 
Malgré tout, ce petit bout de femme aux cheveux noire m’a bien plu. 
Elle va vraiment tenir le plus possible Easton à distance même s’il ne comprend pas que non, ça veut dire non. 
Il est continuellement dans l’excès, tout lui est dû, c’est normal pour lui. 
Rien d’étrange qu’on lui pardonne tout, il arrive même à en vouloir aux gens qui l’aiment, à les blesser par exemple avec Ella qu’il a toujours pourtant soutenue ses paroles sont vraiment moches. 
Hartley lui fait perdre tous ses moyens, il ne comprend pas ce qu’il ressent, ces sentiments bizarres, ces émotions à fleur de peau dès qu’elle est à côté de lui, les frissons que lui provoque son jeu de violon, toi tu le comprends assez vite, Easton à des sentiments profonds pour elle encore faut-il qu’il s’en rende compte et qu’il ne gâche pas tout ce qui est loin très loin d’être gagné. 

L’écriture est toujours aussi addictive, il y a moins de romance dans cet opus, les autrices braquent ton attention sur le personnage de Easton. 
Un personnage compliqué aux multiples facettes. Aussi gentil que méchant une fois qu’il est entré dans sa spirale infernale d’alcool. 
Tu veux savoir qui est Hartley, ce qu’elle cache, quand tu sais, quasiment à la fin c’est assez difficile à croire, à encaisser, mais pas impossible, après tout dans ce monde où l’argent règne je ne suis plus étonnée de rien, mais alors ce final !! Une double chute. Deux gros rebondissements arrivent à la toute fin du roman. 
Non, décidément, le duo d’autrices est machiavélique.
Ce n’est pas possible de nous laisser comme ça

Comme pour les opus précédents j’ai envie de hurler parce que je n’ai pas le 5 dans mes mains, la fin est horrible, déchirante. 
J’ai été énormément en colère contre un personnage dont je tais le nom, mais que l’on va, à mon avis, retrouver ensuite. 
Les paroles et révélations sont horribles, la toute fin, mon dieu non !! 
Je pense que là Easton va devoir faire face. Je ne sais pas quel chemin les autrices ont décidé pour lui, mais il n’a pas 36 solutions. Deux chemins s’ouvrent à lui, j’espère qu’il va prendre le bon. 
J’ai peur vraiment, même si malgré tous ses défauts j’ai envie d’aider Easton. De le protéger. 
Comment va-t-il réagir ? 
Comment les Royal vont-ils faire face à ce nouveau tsunami qui est sur le point de leur tomber dessus ? Les grosses vagues arrivent. Pas une, non plusieurs. Tous vont être bouleversés.
Nul doute que le 5e tome sera haletant, je l’espère en tout cas, j’en attends beaucoup.


Ce livre, comme les précédents a des défauts, je le sais, je le vois, mais clairement je suis attachée au Royal. Ce ne sera pas une de mes sagas chouchous, mais pas loin quand même. 


Les héritiers, tome 4 : Le prince déchu de Erin Watt - traduction de Caroline de Hugo - New Adult - 380 pages, 17€ - Édition Hugo, Collection New Romance, en librairie le 5 avril 2018

jeudi 12 avril 2018

[Avis] Le ciel est à nous de Luke Allnutt





Quand j’ai reçu l’enveloppe du Cherche Midi et que j’ai lu les posts il dessus je savais que j’allais être touchée quand j’ai ouvert le colis et lu la quatrième de couverture j’ai su que j’allais être émue, je peux te dire que j’ai été complètement anéantie par l’histoire de Rob, mon cœur a explosé oui, mais j’ai aussi accompli un cheminement au côté de notre personnage principal j’ai compris ses mots et ses maux, j’ai souffert avec lui pour mieux accepter l’inacceptable.
 Si le sujet est dur, l’auteur Luke Allnutt donne à son roman une véritable leçon d’humanité, de lucidité à travers Jack, d’espoir et de reconstruction à travers Rob et Anna. 

J’ai complètement adoré ce roman, j’ai vécu chacune des 3 parties intensément, dans mon cœur et mon âme. 
La relation entre Rob et Jack, son fils est criante de vérité, de complicité. 
Un papa qui s’épanouit pleinement dans son rôle. 
Bref mon cher lecteur c’est une lecture qui m’a fait pleurer, qui m’a émue, mais qui est écrite sur un ton ni moralisateur ni larmoyant. 
Oui, le thème, les thèmes sont douloureux, mais il y a ces belles lueurs d’espoir, les rires de Jack, le symbolisme qu’il y a derrière ce titre qui est totalement sublime.
Je crois que tu l’as compris, je suis conquise par ce roman. 
J’ai mis du temps à le « digérer » j’ai pris quelques notes à la fin de ma lecture il y a 3 semaines, hier, dimanche 8 avril, il y avait un magnifique ciel bleu avec de si jolis nuages, en les observant les mots sont venus, je m’excuse d’avance si cela te paraît décousu, je te livre mes impressions, mes émotions comme je les ressens, je t’écris comme je te parlerais si tu étais en face de moi. 

Je n’ai pas trop envie de te donner plus d’information sur le résumé et le pitch du roman comme je le fais d’habitude, il faut entrer dans ce livre en aveugle pour y découvrir toute la lumière qu’il y a entre ces pages, il faut que toi aussi tu sois ébloui par le soleil, que tu sentes le vent ébouriffer tes cheveux, ébranler ton cœur, que tu retrouves la vue comme Jack va trouver le chemin de la rédemption. 
Une route douloureuse et tortueuse, tu vas trébucher avec lui, tomber et te relever péniblement, mais tu seras debout au moment où il le faudra.
Quand tu te sentiras prêt. 
Je ne vais pas mentir, étant maman je me suis fortement identifiée aux ressentis de Rob, j’ai ressenti plus d’empathie pour lui que pour Anna, même si j’ai compris les réactions de l’un et de l’autre et que je n’ai pas cautionné tous les choix de Rob. 
Ce qui se dégage de ces pages en dehors de la lumière et de l’espoir c’est l’amour. 

Tu vas suivre les 3 personnages pendant 3 parties. 
Tu commences le roman avec Rob, il te narre sur un ton cynique, désabusé son point de vue sur la vie en général.
C’est un homme détruit que tu rencontres. 
L’ivresse est sa plus fidèle compagne, la seule chose qu’il lui reste. 
Cette première partie n’est pas très longue, mais en très peu de pages tu vas comprendre toute l’ampleur de la tristesse de Rob, la colère qui le ronge. 
Tu te sens très proche de lui puisqu’il est le narrateur et qu’il écrit tout à la première personne. 
Tu endosses son manteau et son fardeau, avec simplicité et beaucoup de réalisme ; ensuite, Luke Allnutt va te donner la main et sauter avec toi dans le passé. 
Un grand bond en arrière, tu remontes le temps, à partir du moment où Anna et Rob se rencontrent au moment où ils ont fini leurs études. Ils sont jeunes ; Anna a déjà son avenir tout tracé, avec elle, pas de place pour l’imprévu. Il faut tout planifier, organiser. 
Rob, lui, c’est tout le contraire, il a un projet, il est informaticien et veut réussir à vendre un programme. 
Anna croit en lui même si cette peur de l’inconnu est difficile pour elle. 
Puis vient le moment de l’envie de concrétiser leur couple par un enfant. Le chemin pour y arriver sera dur, à ce moment tu prends de plein fouet la détresse de Anna et de ses deux tournesols. 
Arrive l’enfant tant désiré : Jack. 
Tu suis cette famille épanouie ; Rob toujours insouciant, mais un papa extraordinaire, un papa qui passe son temps auprès de son fils. Il travaille de chez lui, c’est donc lui qui prend en charge le quotidien de ce petit bonhomme.
Un lien très fort les unit. 
Anna est aussi une excellente maman, une maman qui ressentira assez vite dans sa chair que quelque chose ne va pas. C’est l’instinct maternel qui parle. 

5 ans de bonheur et les voilà tous les 3 aspirés par cette spirale infernale, un ouragan terrible, dévastateur. Ils vont résister tant bien que mal, se serrer les coudes, mais la douleur ne s’exprime pas de la même façon chez l’un et l’autre, cet homme et cette femme qui pouvaient discuter des heures ne se parlent plus, ils ont des opinions différentes, chacun d’eux s’enferme dans leur souffrance et ne laissent pas y pénétrer l’autre. 
J’ai, à la fois compris les choix de Rob, et en même temps je sais que j’aurais réagi comme Anna si mon mari avait fait cela ; pour autant, je ne condamne pas Rob, quand on aime on est prêt à tout, on s’accroche au moindre espoir. 

Enfin, pendant la dernière partie, tu retrouves Rob seul. Je ne vais pas t’en dire plus si ce n’est que l’inquiétude, l’angoisse, la douleur que tu lis dans la seconde partie sont aussi présentes dans la dernière, mais de manière totalement différente. 
Je pense que c’est ce dont Rob avait besoin. 
Parfois, il faut se retrouver totalement à terre pour pouvoir vraiment se tenir droit à nouveau. 
Comme je me suis attachée à ce personnage d’autant plus que tout est raconté de son point de vue. 

Je te l’ai déjà dit, mais, ce titre !! 
Quand, presque à la fin du récit, tu comprends la signification, les larmes ont à nouveau coulé, cette fois, pas des larmes de tristesse, des larmes d’émotion. 
Luke Allnutt te livre un récit poignant avec des personnages très réalistes. 

La psychologie de Rob, Anna et Jack est superbement écrite, surtout celle de Rob, le personnage principal du roman. 
J’ai aimé les réflexions de l’auteur sur les dérives de réseaux sociaux et du danger d’internet. 
Tu ne sais pas à qui tu t’adresses derrière un écran, tout le monde peut s’inventer une vie, tout le monde n’est pas bienveillant surtout quand on est aveuglé par la douleur, tu deviens alors une proie facile pour ces prédateurs. 
L’auteur aborde d’autres thèmes, mais que je te laisse découvrir par toi-même. Tous sont importants et beaux, traités d'une manière douce mais forte.

Ce n’est pas la premier livre que je lis sur le sujet, mais c’est le premier qui aborde un point de vue différent. Celui de l’avant, et de l’après, celui de l’annonce, de la perte de repère, celui où entendre rire t’es devenu insupportable, celui de la culpabilité et du deuil, celui de la reconstruction. 

Un très très beau roman poignant que je ne peux que te conseiller, oui c’est triste, je ne vais pas dire le contraire, mais ce n’est pas larmoyant, le message que fait passer l’auteur est celui de l’espoir, du pardon. 
Oui, tu ressens toutes les émotions pleinement, mais l’auteur ne tombe à aucun moment dans la surenchère de détail. 
Son regard se porte sur les réactions des uns et des autres, amis ; famille ; mais surtout Anna, Rob et Jack. Comment chacun réagit, comprend et assume.

Jack ta passion de la photo m’a fait sourire plus d’une fois, je regarde le ciel et je me dis que tout ira bien pour toi et ton papa maintenant, continue à prendre des photos de là où tu es, fais-nous entendre tes rires, les oiseaux se chargeront de transmettre tes messages.
Je te laisse Rob, je sais que tu es sur le bon chemin cette fois. 



Le ciel est à nous de Luke Allnutt - traduction de Anne-Sophie Bigot - roman contemporain - 448 pages, 21€ - Édition Le Cherche Midi, en librairie le 15 mars 2018
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