mercredi 28 mars 2018

[Avis] Le week-end de Natasha Preston



Mon cher lecteur, aujourd’hui je te retrouve avec un avis mitigé, il y a eu autant de bonnes idées que de mauvaises.


Le week-end est un thriller YA, qui vraiment avait du potentiel ; qui m’a fait douter très longtemps du coupable ; mais, la fin ; je devrais dire, la double fin, est trop tirée par les cheveux et me laisse un goût amer. 
J’ai l’impression que l’auteure dans son dernier quart du livre et peut-être déjà un peu avant s’est complètement laissée aller, du coup, il y a des incohérences, des éléments parasites qui sortent d’un peu nulle part ou qui n’apportent rien du tout à l’intrigue.

Jusque là même si l’héroïne principale m’a quelques fois agacée ça allait puisque c’était un livre destiné à un jeune lectorat et une héroïne de leur âge, pas mature, qui fonce sans réfléchir. 

Tout commence lorsque Josh invite ses amis, qui ne sont plus vraiment des amis depuis un accident survenu 1 an plus tôt, à passer un week-end dans le chalet familial. 
Il y a donc Ashley, sa copine ; Mackenzie, la meilleure amie d’Ashley et l’héroïne principale ; Megan, Kyle, Aaron et Blake, le frère aîné de Josh. 
Tout le monde est étonné par sa présence, car ils ne l’ont jamais vu, les parents étant séparés, Josh vit avec sa mère et Blake avec son père.
Peu importe, ils sont décidés à s’enivrer tout le week-end sans les parents et essayer de passer outre les tensions qui existent entre Kyle, Aaron, Mackenzie, Megan contre Josh. 
Seule, Ashley, sa petite amie, le soutient. 
Avant toute la bande était inséparable ; peut-être que ce temps passé ensemble apaisera les rancœurs ?
Comme prévu le premier soir les verres et bouteilles d’alcool défilent ; une soirée plutôt joyeuse, mais un réveil cauchemardesque. 
Deux personnes sont retrouvées, baignant dans une marre de sang, dans la cuisine le lendemain matin par Mackenzie. 
Qui a pu bien faire cela, qui a pénétré dans le chalet et pourquoi personne n’a rien entendu ?
Les choses se compliquent quand la police arrive sur les lieux. 
Les portes sont toutes verrouillées de l’intérieur ; c’est donc un des jeunes présents qui est le meurtrier. Un fait que Mackenzie ne peut pas envisager ; pas ses amis ; elle les connaît depuis toujours.

Jusque là ;le pitch était intéressant, un chalet isolé, un double assassinat. Je me suis mise à douter de tous et à me poser les mêmes questions que notre héroïne principale, Mackenzie. L’inspecteur en chef est très cliché, sa psychologie peu développée, mais là encore cela ne me dérangeait pas de trop. 
J’étais dans un roman YA donc c’était plausible par rapport à l’âge auquel était destiné le roman. 
Je me disais ; super ;un thriller pour les jeunes, plein de suspens, sombre comme dans un film d’horreur.
Mackenzie trouve que l’inspecteur a tort de les penser coupable, elle ne peut imaginer que c’est le cas, elle décide d’enquêter avec Blake. Blake beau, bad boys ; très cliché, lui aussi, mais bon ; passons, encore une fois, pourquoi pas, une amourette, une jeune fille qui tombe amoureuse, cela me paraissait crédible, même si j’ai trouvé leur relation très rapide.
Mackenzie, en enquêtant va se rendre compte qu’elle ne connaissait pas si bien ses amis que ça, tous lui cachaient des choses alors qu’elle pensait tout savoir sur eux.
Elle pose, apparemment des questions gênantes, car elle reçoit des menaces par SMS d’un numéro inconnu.
Elle décide pourtant de ne rien dire à personne, elle continue à éplucher le passé de ses amis, même quand un troisième meurtre survient elle ne prend pas peur, ou très peu ; en tout cas, cela ne l’empêche pas de continuer.
En découvrant avec l’héroïne les secrets des protagonistes je les ai tous cru coupable, j’ai douté de chacun d’eux et surtout de Blake que, finalement, personne ne connaît même si Mackenzie le pense totalement innocent.

Tu vas me demander ce qui me gêne dans tout ça, car on a déjà vu dans des livres, des films ou des séries des héroïnes jouer avec le feu, aller droit devant le danger et où tu as envie de lui dire non non n’y va pas. 
En cela, c’est plutôt réussi. 
Là où pour moi ça pêche, c’est la psychologie je ne dirais pas nulle, mais très très peu développée des personnages même Mackenzie. En plus, immature, quand il y en a. Du coup, tu lis, mais tu n’accroches pas spécialement à eux ; soit, tout va trop vite ; soit, il aurait fallu un peu plus de pages.
Bref à part ça Mackenzie va découvrir des objets qui pour moi n’ont vraiment aucun intérêt dans la résolution de l’intrigue, ils n’apportent rien du tout. Encore une fois, je ne me suis pas arrêtée à cela ; je voulais savoir comme elle qui était où étaient le ou les coupables.
Je peux même dire que j’ai dévoré le livre, je l’ai lu en quelques heures. Là où le soufflé est complètement retombé, c’est le premier dénouement, en même pas une page le coupable s’explique et en s’expliquant tu n’y crois pas de plus c’est surjoué.
Déçue, mais, après tout, encore une fois je me suis mise dans la peau d’un jeune lecteur, un lecteur qui débute avec le genre, pas comme moi qui en lit beaucoup.
Les derniers chapitres sont vraiment de trop, un rebondissement inattendu survient 18 mois après et là je l’ai trouvé, mais absolument pas crédible du tout ; la toute fine est... bâclée. Une fin ouverte ; aucune idée si l’auteure a prévu de nous sortir un autre lapin de son chapeau en écrivant une suite, mais là non à ce moment-là ma note finale a descendu.

Il y a de très bonnes idées, un bon suspens maintenu ; j’ai pris peur pour l’héroïne vraiment, jusqu’au 3/4 je l’aurais même conseillé à des adultes qui auraient envie de s’essayer au genre, plus maintenant. C’est un livre pour les jeunes, à partir de 16 ans je dirais, des jeunes qui débute avec les thrillers. S’ils connaissent les codes, s’ils en ont déjà lu ; ils seront déçus.
Écrit trop vite ? L’auteure a-t-elle voulu aborder trop de thèmes et au final n’a pas eu le temps de les développer ?
C’est dommage, car il y a autant de bonnes idées que des faits pathétiques.
Je lui ai mis la note finale de 3/5


Il te plaira si tu sais passer au-dessus des clichés et que tu n’as peur des fins alambiquées.



[Avis] Le week-end de Natasha Preston -  traductionAxelle Demoulin - Thriller Ya - 378 pages, 18€ - Édition Hachette, collection Hors séries, en librairie le 28 févier 2018

1 commentaire:

Un petit commentaire fait toujours plaisir ♥ Merci 😊

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