de Adriana Trigiani
Roman
560
pages, 22,50 euros
Editions
Charleston, 13 janvier 2014
Nous
sommes en 1905, dans les Alpes italiennes. Enza et Ciro, deux
enfants de la montagne, se rencontrent pour la première fois.
Ciro, pour avoir découvert le comportement scandaleux du prêtre
de la paroisse, est banni de son village et envoyé aux
États-Unis, où il devient cordonnier. Enza doit à son tour
s’exiler pour assurer l’avenir des siens. C’est à New
York que le destin les réunira. Mais la Première Guerre
mondiale éclate et Ciro s’engage dans l’armée…
Des
riches demeures de Carnegie Hill aux ruelles de Little Italy en
passant par les faubourgs ouvriers et les vastes plaines
du Minnesota, ces deux jeunes gens finiront-ils par se
retrouver à temps, malgré le poids de l’histoire et de la
destinée ?
C’est
un magnifique et bouleversant roman que les Éditions Charleston vous
réservent pour ce début d’année 2014.
« L’Italienne »
nous narre la vie de Enza et Ciro, de leur enfance jusqu’à leur
mort, des Alpes Italiennes, en passant par New York jusqu’aux
plaines du Minnesota.
Ces
2 enfants vivent l’un près de l’autre, Enzo et son frère ont
été abandonnés par leur mère, incapable de s’occuper d’eux,
au couvent de San Nicola, dans un petit village appelé Vilminore,
Enza vit plus haut dans la montagne à Schilpario. Ils se rencontrent
lors d’un funeste évènement qui va secouer la famille d’Enza.
Enzo,
comme vous l’indique le synopsis, est obligé de se rendre à New
York où il devient cordonnier, il mène sa barque sans jamais
oublier Enza ; tandis que son frère, Eduardo entre au séminaire
à Rome ; Enza quant à elle embarque, quelque temps plus tard,
pour la même destination avec son père dans le but d’amasser
assez d’argent pour construire une maison pour sa famille dans sa
montagne italienne. Elle devient couturière dans un atelier de
costumes d’opéra.
Ces
deux là ne feront que se croiser pendant de nombreuses années.
Est-ce
que le destin se chargera de les réunir une bonne fois pour toutes ?
Il vous faudra lire le roman pour le savoir.
Le
roman d’Adriana Trigiani ne peut se résumer à une simple histoire
d’amour, à travers l’histoire de Ciro et Enza, l’auteure nous
dresse le portait de l’immigration italienne au début du XXe
siècle, la pauvreté qui régnait dans les villages en contraste
avec l’effervescence qui agitait New York, en plein développement.
Grâce
aux nombreuses descriptions, vous avez l’impression d’être à
leur côté, de traverser le quartier de Little Italy, d’entendre
Caruso au Metropolitan Opera House.
À
force de suivre les aventures de Enza et Ciro, le lecteur se sent
complètement investi dans le roman, on fait partie de leur famille,
on rit et on souffre avec eux.
Une
des forces de ce roman est la faculté que l’auteure a pour faire
passer les sentiments, plus d’une fois j’ai été émue aux
larmes, mais attention, Adriana Trigiani ne tombe à aucun moment
dans la mièvrerie. On lit la force de l’amour qui règne entre 2
frères, entre une famille séparée par des milliers de kilomètres.
Amour, amitié, filiation, on trouve tout ceci dans ce roman. Oui il
y a des passages tristes, mais habilement dosés.
On
ne peut pas faire autrement que de s’attacher aux personnages,
Ciro, qui a tendance à rouler des mécaniques garde de profondes
cicatrices, il ne s’apitoie pas pour autant sur son sort, il se bat
pour se sortir de se condition, sa rage de vivre transpire entre les
pages.
Enza,
c’est le personnage qui m’a le plus émue, elle se sacrifie pour
aider sa famille, reste fidèle à elle-même, droite, forte et
courageuse. Les autres protagonistes sont très bien décrits et la
plupart d’entre eux, attachants.
L’écriture
est fluide malgré les nombreuses descriptions, les chapitres
alternent les points de vue, une fois du côté de Ciro, une fois du
côté d’Enza, on les observe grandir, découvrir combien la vie
peut-être injuste, on se réjouit de leurs réussites, on s’émeut
devant les embûches qu’ils vont rencontrer.
Les
pages défilent sans que l’on s’en rende compte, pressés que
nous sommes de connaître le dénouement.
Il
n’y pas de monotonie dans le roman, on suit d’abord leur enfance,
puis leur arrivée à New York et enfin leur fin de vie. C’est tout
un pan de siècle que nous traversons avec eux, nous lisons les
avancées technologiques, la vie dure que menaient ces réfugiés
italiens, le racisme qui régnait, sans oublier les 2 guerres
mondiales.
Je
pourrais encore vous en parlez des heures de ce roman qui m’a à la
fois ému et à la fois donner de la force, une belle leçon de vie
que l’auteure nous offre là.
J’ai
vraiment apprécié de lire la vie des émigrés à New York, un pan
de l’histoire que je ne connais que très peu.
Ce
roman est tout à la fois, une romance, une épopée familiale sous
fond historique.
Un
livre à ne pas manquer, une magnifique histoire sur deux destins,
Ciro et Enza resteront gravés dans mon esprit !
Ce livre me tente beaucoup car comment tu le dis ce n'est pas une simple histoire d'amour, c'est un contexte historique qui est présenté également à travers le récit de ses deux personnages.
RépondreSupprimerTu fais partie des lectrices Charleston alors ? Je me mets à jour là lol :p
RépondreSupprimerBon, pourquoi pas. Je suis difficile en romance hihi, surtout sous fond historique. Merci pour la découverte :)