mardi 8 janvier 2019

Bonne année 2019 et nouveau site

Bonne et heureuse année à tous
Dorénavant tous les articles sont ici : http://unesourisetdeslivres.com


D'ici peu le blog sera complètement fermé alors n'hésitez pas à venir me rejoindre sur la nouvelle plateforme 

Hier j'ai mis en ligne mon avis sur : Avalanche hôtel de Nicko Tackian : 

http://unesourisetdeslivres.com/avalanche-hotel-le-nouveau-roman-de-niko-tackian/


dimanche 9 septembre 2018

nouveau chez nous

Coucou mes liseurs 


Dorénavant tout se passe à cette adresse : http://unesourisetdeslivres.com


Tu peux aussi me suivre sur Instagram où je suis très active autant en photos qu’en stories 😊
http://instagram.com/unesourisetdeslivres

À bientôt viens vite me faire un coucou 💛 en ce moment on parle rentrée littéraire et pas mal de romans young adult 🤐
dimanche 3 juin 2018

ANNONCE IMPORTANTE

Changement d'adresse

Après 7 ans de bons et loyaux services, j’ai décidé de migrer vers un site. (clique tu verras)


Tu peux voir son travail ici :  
Je travaille encore dessus, des rubriques sont nouvelles et seront bientôt actives, beaucoup de projets sont en cours et me demandent un peu de temps 🙂

Dorénavant, tous les articles se retrouveront ici :



Je laisse le blog ouvert encore quelques mois, mais je t’invite à me rejoindre là-bas, tous les articles ont été transférés, les nouvelles chroniques arrivent à partir de ce lundi 4 juin, /!\ en date de ce 5 juin suite à des désagréments la mise en route effective est reportée à une date ultérieur, pas moins de 15 articles ont été programmés, tu auras de la lecture à mon retour 😊 

Surveille bien le site et mon compte instagram (clique), car je t’ai réservé des surprises tout au long du mois de juin.
Je ne t’en dis pas plus pour le moment.

J’espère que tu te plairas dans notre nouveau chez nous ☺️

Si tu as des suggestions, des demandes particulières n’hésite pas à me contacter.


Je te donne donc rendez-vous là-bas 🤗
vendredi 18 mai 2018

Les virtuoses de la cinquième avenue de Joy Callaway


Aujourd’hui, c’est avec un avis très mitigé que je viens t’écrire, tu sais que j’adore les fictions historiques, la quatrième de couverture me promettait beaucoup hélas j’ai trouvé cette lecture longue, lente et décousue. 

Si le début m’a bien plu, j’avais l’impression de lire un peu les quatre filles du docteur March, avec cette famille d’artistes, cette fratrie unie et notre héroïne principale amoureuse de son ami de toujours, et voisin Charlie, la suite m’a bien paru fade. 

Tout d’abord, ce qui m’a agacé c’est les lamentations de Ginny pour son amour perdu qui a demandé une autre qu’elle en mariage ; ensuite, elle rencontre John, un ami de son jumeau Franck. John réunit chez lui toutes sortes d’artistes, poètes, musiciens, écrivains, sculpteur, qu’ils soient hommes ou femmes, ils sont les bienvenus. Virginia ou Ginny rêve d’être un jour reconnue comme autrice. Elle envoie bien quelques nouvelles à un journal, mais c’est publier un roman qui l’intéresse. John va l’aider, la conseiller, lui faire côtoyer d’autres auteurs et autrices
Au fur et à mesure de leurs rencontres hebdomadaires lors de ces réunions John se rapproche d’elle. Pendant des pages et des pages on lit Ginny hésiter entre John et Charlie, hésiter sur ses sentiments, hésiter sur le fait qu’une fois mariée elle pourra continuer à écrire ou non. 
Puis d’un coup au 3/4 du roman une nouvelle intrigue se met en place, une intrigue pas dénuée d’intérêt, mais amenée brusquement. La fin ne m’a plus convaincu que le reste du roman. 

Ce qui m’a le plus dérangé dans ce roman c’est le manque de profondeur et de réalisme des personnages.
J’espérais en apprendre plus sur chacun d’eux au fil de ma lecture, car tous ont un potentiel artistique ou une passion. 
Alevia est pianiste, Bess fabrique des chapeaux, Franck est peintre portraitiste, Maé enseignante. Mais voilà tout ce que l’on saura.
Oui, on apprendra que Alevia refuse de se marier par peur de ne plus pouvoir jouer du piano, Bess veut épouser un beau parti, Mae travaille dans un orphelinat et Ginny écrit sur son amour perdu, Franck gagne bien sa vie pouvant subvenir aux besoins de toute sa famille. 
Voilà, pas plus, pas moins. 
Le seul point commun entre eux et qui m’a aussi agacé même s’il est normal de vouloir se marier c’est que quasiment tous au même moment trouvent chaussure à leur pied et ensuite quasiment tous vont voir leurs espoirs ruinés. 

Je m’attendais à lire le New York du 19e, j’en ai eu que peu d’aperçu. 
À part les quartiers du Bronx et Manhattan qui sont cités puisque c’est là que vivent les familles du roman c’est tout. 
Oui, on voit là très grande différence entre les nantis et les ouvriers, mais même ce point est survolé. 

Je ne comprenais pas pourquoi l’autrice avait pris ce parti de se braquer sur une seule famille, pourquoi elle n’avait pas mis plus de rebondissements et de descriptions jusqu’à ce que je lise ses remerciement. Elle écrit un livre sur ses ancêtres. 
Si la démarche est louable et intéressante, je ne pense pas que chacun des membres de sa famille n’ait eu le moindre défaut, quand elle écrit sur eux, s’ils ont des défauts même si c’est un gros défaut, s’ils commettent une grosse faute ce n’est jamais grave et il est pardonné. 

Je ne crois pas non plus que les mœurs aient été si libérales à l’époque surtout pour des femmes. 
Les relations entre homme et femmes avant le mariage étaient réprouvées, or ici elles sont sues, elles ont lieu et personne n’y trouve à redire même les personnes les plus âgées. 
Je ne suis pas du tout pudique, mais j’aime que, même si c’est une fiction, la réalité historique soit respectée en grande partie. 

Le seul point que j’ai plus ou moins apprécié c’est que l’autrice montre à quel point le monde à cette époque était masculin, les femmes n’avaient pas droit à aspirer à une carrière, espérer continuer à pratiquer un art, quel qu’il soit, après le mariage était rare. 
Et encore pour cet aspect Joe Callaway se contredit plus d’une fois en narrant son histoire. 

On croise des personnages célèbres, mais ils ne sont pas intégrés à l’intrigue. 
Bref, vraiment une grosse déception, c’est rare à ce point, mais ça arrive, honnêteté toujours envers toi, cher lecteur je me devais de ne pas te cacher mon ressenti. 
Peut-être en attendais-je trop ? Sûrement qu’il plaira à d’autres que moi je t’engage à lire d’autres avis, ce n’est que mon ressenti personnel.

À lire si on veut un roman où des drames se produisent, mais finissent bien, à lire si vous aimez voir des femmes dites artistes, mais qui songent avant tout au mariage ; contradiction totale avec ce qui était écrit plus tôt. 
L’écriture manque de subtilité, de finesse, d’exploitation. Elle avait tout en main pour en faire un roman riche sur la condition féminine de l’époque, sur New York, j’ai eu cela, mais juste une très petite ébauche. 
Ginny qui me plaisait beaucoup au début du livre m’a agacée au final. 

Je pense que tu as compris que je ne te recommande pas ce roman...



Les virtuoses de la cinquième avenue de Joy Callaway — roman historique — 510 pages, 18,20 € — Édition Milady, en librairie le 18 avril 2018
jeudi 17 mai 2018

Les enfants du fleuve de Lisa Wingate



Bonjour, mon cher lecteur, aujourd’hui, je vais te parler d’un roman historique basé sur des faits réels, avant de le lire je n’ai pas regardé le résumé, je ne l’ai donc pas su avant la fin de ma lecture. Penser que des faits aussi horribles, ont eu lieu et pire ont été cautionné par des sénateurs, des personnes célèbres et que ces pauvres enfants et familles biologiques ont dû attendre près de 50 ans pour avoir accès aux archives, bien souvent trop tard est encore plus horrible. 

Lisa Wingate te raconte le scandale autour de la mystérieuse Société des foyers d’accueil du Tennessee. 

Les enfants du fleuve relate ce que quantité d’enfants ont vécu entre les années 20 jusqu’aux années 50. 
30 ans d’adoption fictive, 30 ans de commerce d’enfants, car c’est bien de cela qu’il s’agit, des enfants étaient enlevés en allant à l’école, des nourrissons emmenés de la maternité, les parents naturels étant abusés et n’ayant aucun recours contre Geogina Tann. 
Elle changeait les noms et prénoms, elle séparait les fratries, allant jusqu’à faire de la publicité comme si ces êtres innocents étaient des biens de consommation. 

La cupidité des gens m’a très souvent horrifiée, de là à imaginer que les États-Unis, réputée terre de liberté, aient pu cautionner ou du moins fermer les yeux sur ce commerce m’écœure. 

Tu vas suivre deux personnages Avery de nos jours et Rill/May en 1939. 
En mélangeant et alternant passé et présent, Lisa Wingate t’embarque dans une grande enquête, tout au long des 500 pages du roman tu n’as envie que d’une chose comprendre ce qui est arrivé aux enfants Ross. 
Je te parle de suite du pitch du roman.

Avery est revenue près de ses parents. 
Son père, sénateur de l’état de la Caroline du Sud est souffrant, elle est destinée à le remplacer si jamais il n’était plus capable d’assumer son poste. 
Lors d’une cérémonie dans une maison de repos une vieille dame s’approche d’elle et l’appelle Fern. Au retour, elle s’aperçoit que son bracelet légué par sa grand-mère a disparu, elle retourne donc voir cette dame, dans sa chambre Avery découvre une photo d’une femme qui ressemble étrangement à sa grand-mère. 
Avery veut comprendre, pourquoi cette femme a eu l’air de la connaître, pourquoi dit-elle que ce bracelet est le sien. 
La jeune femme va mener son enquête, déterrer le passé de son aïeul sans trop faire de vague. La famille Stafford est très en vue et connue dans la région. 

1939 ; Memphis ; fleuve du Mississippi, Rill doit surveiller ses 3 sœurs, Fern, Lark, Camellia et de son petit frère Galbion pendant que sa mère et son père se rendent à l’hôpital. Leur maman attend des jumeaux et l’accouchement est très difficile. 
Rill reste donc sur l’Arcadie, la péniche familiale. 
Cette nuit d’orage va changer sa vie à jamais, des inconnus pénètrent sur le bateau et les enlèvent tous les 5 pour les emmener dans l’orphelinat tenu par Madame Murphy.
Même si on change leurs prénoms Rill est certaine que Briny et Queenie leurs parents vont venir les chercher. Ils ne peuvent pas rester dans cet endroit sordide, ils ne sont pas orphelins, ils ont des parents qui les aiment.
 En attendant, Rill décide de veiller sur ses sœurs et son frère comme elle l’a promis à sa maman. 

À partir de là, je ne te dis plus rien, juste que comme je te l’ai écrit plus haut tu vas suivre Avery et Rill. 

Lisa Wingate va mettre tes nerfs à rude épreuve, tu veux savoir ce que Avery va découvrir et ce qu’il va advenir de la famille Ross. 
Avery est une héroïne que j’ai adorée tout comme Rill/May. 
En enquêtant sur le passé de sa grand-mère, Avery en vient à s’interroger sur sa vie. Est-elle heureuse ? Aime-t-elle Elliott, son fiancé, vraiment ou sont-ils unis par ces longues années d’amitié qui lie les deux familles ? 
Une enquête qui devient une quête identitaire. 
Volontaire et déterminée, elle est prête à tout pour découvrir le secret de sa grand-mère Judy. 
Elle échafaude des milliers de suppositions. 
Et si sa famille était au cœur d’un scandale ? 
Elle comprend surtout qu’elle ne veut pas qu’on lui offre la place de sénateur sur un plateau, mais qu’elle l’ait uniquement si elle le mérite. 
Tu vas rencontrer ces familles du Sud ou les traditions ont encore beaucoup d’importance ; les règles qui régissent la haute société sont strictes ; il n’y a pas de temps à perdre, Avery doit s’habiller comme la chargée de communication lui demande, dire ce que l’on attend d’elle. 
Elle est quasiment une marionnette ce qui lui pèse de plus en plus même si elle aime profondément son père et sa famille. 

Rill/May je ne peux pas trop en dire sur sa vie pour ne pas te spolier le roman, sache juste qu’elle est aussi déterminée que Avery. 
Son but : réunir sa famille et retourner à bord de l’Arcadie. 
Cette petite fille de 12 ans va t’étonner par sa maturité, elle comprend très vite qu’ils ont plutôt intérêt à marcher droit. 
Elle va protéger à tout prix son frère et sa sœur ainsi que le petit Stevie qu’elle a pris sous son aile. Enlevé le même jour qu’eux il est seul sa sœur a disparu. 

Entre l’enquête de Avery et le cauchemar que vivent ces enfants, tu n’as aucun temps mort. Tout te pousse à continuer ta lecture et à comprendre quel est le lien qui lie ces deux personnages. 

L’autrice en te narrant cette histoire horrible, mais véridique même si elle a été romancée, te fait comprendre que les secrets de famille peuvent peser sur plusieurs générations. 
Elle te fait aussi comprendre l’importance d’être soi-même, d’être acteur de sa vie, mais pas spectateur, de refuser de jouer un rôle pour se faire aimer. 
J’ai aussi adoré ce lien qu’elle exploite entre Avery et sa grand-mère, ma grand-mère a énormément compté pour moi, elle me manque chaque jour. Je comprends ce lien particulier qu’elles entretiennent. 

Une intrigue savamment orchestrée entre passé et présent, une jolie romance qui ne prend pas trop de place sur le reste, un suspens maintenu du début à la fin ; le tout écrit avec la plume fluide de l’autrice qui rend un vibrant et juste hommage à toutes ces victimes. 
Combien de familles ont été ainsi décimées...
Une lecture bouleversante autant que haletante. 
Tu ne tombes à aucun moment dans la surenchère de sentiments, il y a des épisodes dramatiques, mais Lisa Wingate ne tombe à aucun moment dans le pathologique. 
C’est beau, c’est poignant et émouvant. 

Je comprends le succès de ce roman aux USA et te conseille vivement de le lire. 
Ce qui prime c’est cette enquête et cette quête identitaire, avec des personnages extrêmement bien construits que cela soit ceux du passé ou ceux du présent. 
J’ai dévoré ce roman en une demi-journée, à chaque fin de chapitre tu as une révélation ou un rebondissement qui te donne qu’une envie lire encore un autre chapitre et un autre.
Une lecture ultra addictive. 



Les enfants du fleuve de Lisa Wingate — traduction d’Aude Carlier — roman historique/biographie romancée — 437 pages, 21 € — Édition Les Escales, en librairie le 5 avril 2018


Throwback Thursaday Livresque #19


Qu’est-ce que le Throwback Thursday livresque ? Un rendez-vous que Bettie Rose Books a crée en 2016 pour permettre à chacun de partager une lecture ancienne ou plus récente au choix, mais toujours sur un thème très vaste. 
Rien à voir avec le TTT qui lui demande 10 livres et parle parfois au futur. 


Non le Throwback comme son nom l’indique, invite à se replonger dans nos plus jolis souvenirs livresques.
Toutes les semaines Bettie Rose Books propose un thème, cette semaine c'est :



Je vais te parler du moins juste te donner le titre et le résumé de mon dernier contemporain lu et adoré, je dois encore publier la chronique c'est pour ça que je ne te dis trop rien mais je peux déjà te dire de lire absolument ce livre qui est une merveille. 

Je parle de 

Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin 

Résumé : 

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. 
Les gens de passage et les habitués passent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. 
Son quotidien est rythmé par les confidences des visiteurs et la joie des fossoyeurs. 
Un jour, parce qu'un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule.
 Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l'on croyait noires, se révèlent lumineuses. 
Changer l'eau des fleurs est un hymne au merveilleux des choses simples. 
Après le succès des Oubliés du dimanche, Valérie Perrin, virtuose dans l'art d'explorer les sentiments, nous livre un deuxième roman bouleversant où suspense, sensibilité et justesse éclatent à chaque page.


Et toi quel contemporain me conseillerais-tu ? 
Belle journée mon cher lecteur à très vite avec un avis qui est programmé ou à demain pour un autre avis programmé lui aussi ^^
mercredi 16 mai 2018

Castelleto, tome 1 : Chiara de Emma Mars


Aujourd’hui, mon cher lecteur, je vais te faire voyager à Venise, nous allons remonter le temps jusqu’au 14e siècle. 
C’est une lecture que j’ai adorée, je ne connaissais pas du tout la plume de l’autrice (depuis j’ai appris que sous ce pseudo se cache un homme je te dis un mot à ce propos à la fin), mais elle m’a convaincue. Ce premier opus pose clairement la base d’une saga prometteuse avec des personnages forts et une richesse historique très très intéressante, je t’en reparle plus loin dans mon avis.

Tu commences le récit avec une Venise en pleine épidémie de peste, aucun quartier n’est épargné,  le quartier où résident les prostituées est un des plus touchés. 
L’une d’entre elles meurt et laisse sa fille, toutes deviendront sa mère. 

13 ans plus tard, tu fais la connaissance de l’héroïne de ce premier tome : Chiara. 
Elle exerce le même métier que sa mère, élevée dans le milieu, cela ne lui paraît pas anormal, pourtant elle rêve de liberté, de changer de vie, de s’enfuir loin de sa matrone même si elle aime sa ville et ses mille lumières. 
Sa liberté a un prix, mais en plus le doge de Venise a des projets qui réduiront encore plus le peu de liberté qu’il lui reste. 
C’est dans ce climat que Emma Mars t’entraîne. 
Je ne t’en dis pas plus sur le pitch.

Ce premier opus possède trois forces. 
Je t’en ai parlé juste au début. 

La première force est, sans aucun doute,  Chiara, je l’ai aimée directement et plus j’ai avancé dans ma lecture, plus je l’ai appréciée. 
Elle veut changer sa condition, sans oublier ses plus proches amies, comme Angela, celle qu’elle considère comme sa mère ou Gina sa meilleure amie, sans oublier ses « sœurs » qui partagent le même travail qu’elle. 
Un personnage qui réclame la justice, mais sans violence, entêtée, aimante un personnage à la psychologie bien développée tout comme Nicola, ils forment un duo des plus attachants bien qu’ils mènent des vies complètement opposées. 
J’ai aussi adoré la bienveillance et la bonté de Alvaro ou encore Rolando. 
Pour ce qui est des personnages détestables, ils ne sont pas en reste, Lucia Nigra, Pietro, Sandro, etc. Ils traitent les prostituées odieusement alors qu’ils en tirent profit. 
Homme d’Église ou matrone, autant tu vas aimer les premiers que je t’ai cités, autant tu détesteras ceux-ci. 
Certains des protagonistes ont existé d’autres sortent de l’imagination de l’autrice, mais tous sont incroyablement bien décrits. 

La seconde force de ce roman est l’écriture de Emma Mars. 
En très peu de pages, elle te situe directement son intrigue, les descriptions historiques des lieux comme de la situation politique et ecclésiastique sont importantes pour asseoir sa trilogie, mais aucune ne m’a lassée. 
Une plume fluide, sensuelle, élaborée, puis sans conteste la recherche minutieuse qu’elle a menée m’a subjuguée. 
Fiction et réalité se côtoient sans que tu puisses savoir ce qui est vrai ou pas, la fiction est intégrée dans l’histoire et inversement. 

La romance est trop belle, j’ai adhéré à cette histoire même si elle peut étonner. 
Le langage utilisé est par moment cru, pour ma part cela ne m’a pas dérangé, mais je préfère te prévenir. 

Enfin, ce qui a retenu le plus ma concentration sur ce roman, c’est comme je viens de t’en parler l’histoire. 
Tu le sais que je suis une grande amatrice d’histoire, le Moyen Âge est la période que j’aime le moins et pourtant Emma Mars me l’a si bien décrite que j’ai visualisé chaque pont, chaque quartier célèbre ou moins célèbre. 
Que j’ai compris les enjeux pour Chiara et les autres ; la pauvreté comme la richesse sont expliquées, les palais merveilleux côtoient la saleté des quartiers plus défavorisés et oubliés des dirigeants qui ne pensent qu’à s’enrichir, j’ai vraiment apprécié cette immersion pourtant avec des passages pas très ragoûtants. 
C’est une Venise en plein essor que tu lis, en plein bouleversement et construction quand la papauté est encore à Avignon. 

J’ai autant aimé que » Les enfants de Venise » de Luca Di Fulvio ce qui n’est pas un petit compliment pour moi. 
Certes, c’est complètement différent, mais j’ai retrouvé ce pointillisme historique, ces descriptions que j’avais tant aimées, la Venise du Moyen Âge est loin d’être aussi glamour que ce que l’on voit maintenant, j’ai appris beaucoup  sur son essor grâce à ces deux livres.

Je t’encourage vivement à commencer cette saga si tu aimes la romance historique, les héroïnes fortes et une intrigue qui court jusqu’à la fin, il me tarde de lire la suite. 
Le tome deux est annoncé pour le mois de septembre. 
Que j’ai tremblé pour nos personnages principaux ! Vivement que je retrouve Chiara.

Édit : 
Au moment où j’ai rédigé ma chronique, je ne savais pas du tout que sous ce nom d’autrice se cachait un homme, mon amour pour ce roman n’en est que plus fort, j’admire ces hommes qui ont la faculté de nous décrire les tourments féminins, qui comprennent les femmes, je ne sais pas si je m’explique bien. 
Peu importe pour moi le sexe ou la nationalité de l’écrivain du moment que j’aime le roman, mais ici je souligne ce fait uniquement pour la beauté et la sensualité du texte, vraiment l’écriture, Chiara et l’histoire sont parfaites. 
Je ne peux vraiment que te le conseiller. 



Castelleto, tome 1 : Chiara de Emma Mars — romance historique — 320 pages, 18 € — Édition Charleston, en librairie le 9 mai 2018 


Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...