vendredi 7 février 2014

Le jour où le diable m'a trouvée, tome 1 de April Tucholke









Le jour où le diable m’a trouvée 

De April Tucholke
Young adult
336 pages, 16 €
Hachette, collection Black Moon, 12 février 2014









Présentation de l’éditeur :

Rien de bien excitant ne se passe jamais dans la petite ville balnéaire où vit Violet White. Jusqu’au jour où s’y installe un certain River West. Dès son arrivée, des choses étranges commencent à se produire dans la ville. Violet s’interroge sur ce garçon qui habite désormais dans l’arrière-cour de chez elle. Est-il seulement un très beau menteur au sourire fourbe et au passé mystérieux ? Où pourrai-il être plus que cela ? La grand-mère de Violet l’a toujours mise en garde contre le diable, mais elle n’a jamais dit qu’il pouvait avoir l’apparence d’un garçon aux cheveux noirs qui fait des siestes au soleil, aime le café, vous embrasse dans un cimetière… et vous donne envie de l’embrasser en retour. Violet est aveuglée par son charme et perd toute lucidité. Exactement comme le voulait River…
La peur du diable ne disparaît que lorsqu’on lui tient la main…

Autant vous le dire tout de suite ce livre a été une grosse déception pour ma part, ce ne sera pas du tout une chronique positive même si (heureusement) j’ai aimé quelques passages. 

Le synopsis me paraissait alléchant, un récit autour du mythe du diable j’aime ça, mais pendant exactement 275 pages (le livre en fait 336) je n’ai pas eu l’ombre d’un frisson
Je pense que j’aurais pu l’abandonner si l’auteure n’avait pas réussi à laisser planer le mystère. 

Ce que je lui reproche c’est que la romance prenne la première place alors qu’on s’attend quand même à lire un roman qui fait peur (sur le bandeau de mon épreuve, il est écrit : une nouvelle voix, un nouveau souffle horrifique. Entre 16 lunes, Daphné du Maurier et Stepen King), oui j’ai lu quelques passages « effrayants », mais c’est surtout les dernières 60 pages qui m’ont fait froid dans le dos. 

Revenons à l’histoire, violet, et Luke , son jumeau, sont livrés à eux-mêmes ; leurs parents, des artistes menant la vie de bohème, les ont laissés seuls depuis un certain temps, ils viennent à manquer d’argent. Violet a l’idée de louer une des dépendances de leur grande demeure, Citizen Kane, un manoir hérité de leur grand-mère paternelle. Peu de temps après l’annonce de location un jeune homme se présente : River.  

Il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre que River n’était pas le gentil jeune homme qu’il paraît être, mais, dès son arrivée Violet est complètement aveuglée. Elle est sous son charme. 
On a envie de la secouer, de lui dire d’arrêter, d’ouvrir les yeux, de cesser de répéter le nom de River mais non, elle sent le danger, mais fonce tête baissée. 

Pour ce qui est des personnages je ne me suis attachée à aucun sauf au petit Jack, mais qui arrive assez loin dans le roman ainsi qu’à 2 autres qui entrent, eux aussi, tardivement. 
Au départ, nous lisons surtout les aventures de Violet, Luke, River et leur voisine Sunshine. 

Violet m’a autant plu qu’agacée. C’est une jeune fille en décalage sur son époque, elle n’a jamais connu l’amour, est très fleur bleue, elle aime la littérature et les films romantiques (Sabrina, Casablanca, etc) (là normalement ça aurait dû fonctionner, car j’aime ce genre d’héroïne…) elle a un côté décalé, elle porte les vieux habits de sa grand-mère, une manière de se sentir plus proche de cette femme qu’elle a tant aimée. Elle est aussi prude, surtout quand il s’agit de son frère Luke et de Sunshine qui se tournent pas mal autour, mais d’un autre côté elle trouve ça normal de dormir dans le même lit que River à peine 24 h après son arrivée ? Je n’ai pas trop compris ce non-sens. 
C’est la narratrice, normalement ce procédé permet de s’attacher au personnage, de vivre les évènements à travers lui, chez moi ça n’a pas fonctionné, je suis restée tout le temps en dehors du livre. 
Luke au début m’a vraiment paru antipathique, imbu de lui-même, méchant avec sa sœur (et je me demande encore pourquoi), il roule des mécaniques, un dragueur invétéré, puis peu à peu il change, il se « calme » et en devient un peu plus attachant. 
Sunshine c’est la petite bouffée d’air frais parmi les personnages, provocante, elle apporte un peu de légèreté et d’humour. 
River, il est beau (Violet n’arrête pas de la répéter) et mystérieux, parfois trop proche de Violet parfois trop éloigné, il n’a pas su me faire peur en tout cas et je n’ai pas non plus succombé à son sourire en coin (si vous lisez le livre ou si vous l’avez lu vous saurez de quoi je parle) 

Ils sont souvent tous les quatre, ce sont les vacances d’été, ils font des pique-niques sur la plage, vont voir de vieux films diffusés en plein air, rien de bien extraordinaire
Il y a quelques scènes d’action, mais, soit, mal décrites ou, trop longues à se mettre en place pour ressentir du suspens ou de l’angoisse. 
Des évènements surnaturels entrecoupent ces scènes, mais aucun ne m’ont mis les frissons et c’est là où c’est vraiment dommage : l’intrigue autour de River a beaucoup de potentiels, quand on apprend quels sont ses pouvoirs (il faut quand même attendre la page 143) j’ai adhéré, je me suis dit ça y est, on y est, mais… non l’auteure n’approfondit pas. 

Autre point qui est vraiment regrettable c’est que l’écriture d’April Tucholke m’a plu. J’ai aimé les descriptions d’Écho cette ville balnéaire un peu hors du temps, on a d’ailleurs l’impression que le temps s’est arrêté là-bas ;  les détails sur la vie de Freddie, la grand-mère de Violet (un personnage haut en couleur) ; les descriptions de Citizen Kane, la villa-manoir où vivent les jumeaux. 
J’ai fortement apprécié toutes les références littéraires et cinématographiques, vraiment l’auteure avait tout pour en faire un bon livre. Une belle plume, une intrigue originale, mais qui n’a pas été assez aboutie. 

Pourquoi faire durer cette relation ambiguë entre Violet et River qui tourne en rond ? 
Une romance avec « le diable » pourquoi pas, mais pourquoi (encore) introduire une espèce de triangle amoureux à l’arrivée d’un nouveau personnage ? 
Luke n’apporte rien à l’intrigue, j’y ai crû à un moment, mais non, là encore l’auteure aurait pu exploiter un certain passage et en faire quelque chose de vraiment intéressant, mais elle ne fait que l’ébaucher et hop on passe à autre chose…

C’est linéaire, du début jusque presque la fin, presque car les 60-70 dernières pages relèvent vraiment le niveau et là j’ai eu le palpitant. 

J’ai apprécié le mystère qui plane, les secrets de famille qui se dévoilent, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai persévéré dans ma lecture et j’ai bien fait, la fin fait quasi tout le roman. 
Quasi, car c’est l’écriture de l’auteure, fluide, visuelle et poétique à certains moments, le mystère et la fin qui font que ce roman je ne regrette quand même pas de l’avoir terminé. 

Je lirai le tome 2, la fin me donne envie de poursuivre la saga, mais j’espère ne plus trouver tous les défauts de cet opus. 
C’est le premier livre de l’auteure, elle aura sans doute, je l’espère, mûri son intrigue et pris en compte les avis de ses lecteurs. 

Ma note : un 2.5/5 (je rajoute le 0.5 pour l’écriture, si je ne me base que sur l’intrigue c’est un 2/5 !)

Les points positifs : 
L’écriture d’April Tucholke qui a du talent ça ne fait aucun doute
Le mystère qui plane et qui nous pousse à continuer
Les descriptions d’Echo, les références littéraires et cinématographiques 
La fin palpitante 

Les points négatifs : 

Des personnages principaux creux voir niais pour Violet 
Le manque d’action et de suspense
Une intrigue pas suffisamment aboutie 
Des passages très longs où il ne se passe rien 
Des idées, bonnes, mais pas assez développées
La romance qui prend le pas sur toute l’intrigue 

Un livre qui, je l’espère, vous plaira, ce n’est que mon avis ! 

Peut-être trouverez-vous votre compte grâce à la romance.
Si vous attendez à lire un roman gothique, sombre, vous allez être déçu…. .

Un roman qui avait tout le potentiel pour vraiment être très bon, mais dont l’intrigue, les idées, le mystère, le doute n’ont pas été à la hauteur de ce qu’ils promettaient. 

Pour en savoir plus : 

L'auteure : 



April Geneviève Tucholke est écrivain à temps plein, elle aime les films classiques, la bonne cuisine et discuter. 
Le jour où le diable m'a trouvée est son premier roman, un deuxième tome est prévu en VO le 14 août 2014


Le tome 2




4 commentaires:

  1. Mouais... ben moi je préfère passer mon tour :)

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  2. Ouais ben nos avis se rejoignent ! On nous promet un roman qui fait peur et on n'a que de la romance insipide...

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  3. C'est une habitude de nous promettre de l'horreur, pour finir juste avec une romance ^^

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