De
Belva Plain
479 pages,
7.60€
Pocket
Éditions, 6 février 2012
Peter
Crawfield, dix-neuf ans, est atteint d'une mucoviscidose arrivée en
phase terminale. Ses parents, Arthur et Margaret, apprennent à
l'occasion d'un énième test que cet enfant qu'ils ont tant choyé
n'est en fait pas leur fils biologique. Un échange de bébé à la
maternité et nombre de vies brisées...
Alors que l'inéluctable
survient, et malgré leur chagrin, ils vont tout tenter pour
retrouver leur fils naturel, quelque part aux États-Unis ou
ailleurs. Quitte à bouleverser totalement la vie d'une autre
famille...
D’après
la 4eme de couverture, je m’attendais à une enquête bouleversante
sur la recherche de l’enfant biologique de Margareth Crawfield et
de son mari Arthur, mais j’étais loin du compte.
Comme
vous le lisez sur le résumé, après une série de tests
supplémentaires pour tenter de sauver leur fils, Peter 18 ans,
atteint de mucoviscidose, ils apprennent qu’il n’est pas leur
fils biologique. Il y a, sans doute, eu échange de bébés à la
maternité. A la mort de Peter, ses parents ne savent pas quelle
décision prendre, rechercher leur enfant au risque de briser une
autre famille ou en faire le deuil ?
L’auteure
ne s’arrête pas à cette seule intrigue ; alors que je
pensais suivre Margareth dans ses recherches, quelques pages après
le début du livre nous faisons la connaissance de Laura et Bud Rice.
Laura
a 2 fils, Tom 18 ans et Timmy 11 ans, atteint lui aussi de
mucoviscidose.
Nous
lisons ses pensées, ses tourments concernant son mariage et ses
fils, elle est, non seulement, inquiète pour son fils malade mais
aussi pour Tom qui est devenu partisan de Jim Johnson, un homme qui
tente de se faire élire au sénat avec des idées racistes et
radicales.
Ensuite,
nous faisons un bon dans le passé, un long flashback, nous lisons la
vie de Laura de son enfance à aujourd’hui.
Même
si j’ai deviné assez vite que les Crawfield et les Rice étaient
liés, l’auteure ne l’écrit pas clairement.
Il
nous faut attendre la 2eme moitié du livre, la page 205 exactement,
pour que la révélation leur soit faite.
Peter
était le fils de Laura, Tom est le fils de Margareth.
Je
pensais lire alors comment allaient réagir les deux familles mais
Belva Plain ne fait pas dans la facilité, plusieurs intrigues entre
en jeux, un véritable imbroglio !
Il
y a cette élection entre Jim Johnson et Ralph Mackenzie, Ralph
Mackenzie qui est l’avocat chargé de révéler aux Rice la
terrible nouvelle.
C’était
déjà une histoire difficile en soit mais elle se complique encore
plus quand on apprend que les Crawfield sont juifs, un fait
inacceptable pour Tom et son père. Je ne peux pas vous en dévoiler
plus mais, sachez qu’il y a une histoire concernant le ku Klux
Klan, l’histoire de la Shoa racontée par le grand-père de Tom,
plusieurs histoires d’amours et drames familiaux.
C’est
le grand reproche que je fais au livre, j’ai eu l’impression que
l’auteure avait écrit pour écrire ; dans le sens où,
l’intrigue met longtemps avant de se mettre en place, une fois que
nous y sommes l’auteure alourdit encore cette sombre histoire, il y
a des ramifications partout, certaines sont vraiment exagérées.
Cela
aurait pu être un beau livre, il ne m’a pas convaincu, même le
dénouement final m’a semblé tiré par les cheveux, sans vous en
dire trop c’est un véritable happy end à l’américaine.
Je
n’ai pas trouvé de fluidité dans le roman, sans doute à cause
des multiples intervenants et retournements de situations, j’ai lu
toutes les pages mais le milieu du livre m’a vraiment semblé très
long.
Comme
vous l’aurez compris je n’ai pas été convaincue par ce livre,
j’ai l’impression d’avoir été dupée par la 4eme de
couverture car, le sujet central du livre est plus Laura,
l’environnement politique et raciste du sud des États-Unis, que
l’échange des bébés. J’ai, d’ailleurs, été plus passionnée
par l’histoire et le passé de Laura que par le reste du livre.
Le
sujet sur la mucoviscidose est survolé, on n’apprend que peu de
chose sur cette terrible maladie.
Un
roman en montagne à russe, des jolis passages puis des pages et des
pages qui, pour ma part, ne servent ni à l’intrigue ni au lecteur.
Je
ne peux pas dire que je n’ai pas été émue par certaines
révélations mais je trouve que Belva plain a voulu en faire trop,
j’ai déjà lu de belle fresques familiales où plusieurs intrigues
se mêlaient mais, ici, je n’ai pas été emportée ni passionnée,
tout ce que je voulais savoir c’est si les Crawfield allaient
retrouver leur fils.
Aucun
des faits n’est traité en profondeur malgré le nombre de pages,
les descriptions n’ont pas réussi à me faire apprécier les
personnages hormis l’héroïne, sans doute parce que de nombreuses
lignes lui sont consacrées.
Un
livre qui pourrait devenir un téléfilm américain de l’après-midi
si vous voyez ce que je veux dire.
Pas
un mauvais livre mais pas non plus un livre que je conseillerais sauf
si vous êtes friand de ce genre de fresque américaine destinée à
faire pleurer dans les chaumières.
Bon ce n'est pas pour moi alors '_'
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